Techonologie

Microsoft propose une plateforme pour entraîner les systèmes de vol autonome

Avec AirSim, Microsoft propose une plateforme grâce à laquelle les entreprises pourront construire, tester et perfectionner leurs systèmes de vol autonome avant de les proposer dans le monde réel. Le but est de pouvoir développer et entraîner des taxis volants ou des drones autonomes dans un environnement simulé avant de les tester dans le monde réel.

Microsoft a dévoilé une plateforme de bout-en-bout destinée à accélérer le développement du vol autonome. Le projet baptisé AirSim a été présenté le 18 juillet 2022 à l’occasion du salon aéronautique de Farnborought. Concrètement, Microsoft a transformé son outil open-source AirSim, qui nécessitait des compétences de codage, en un outil qui permet aux clients dans la mobilité aérienne de tester et développer plus facilement des aéronefs alimentés par l’intelligence artificielle dans des environnements 3D simulés.

DES ENVIRONNEMENTS 3D DÉTAILLÉS

Cette plateforme qui fonctionne sur Microsoft Azure est conçue pour développer, entraîner et tester des aéronefs autonomes grâce à des simulations. Le but étant d’apprendre aux systèmes embarqués à réagir à d’innombrables variables : comment réagir sous la pluie, la grêle ou la neige ; comment le vent ou des températures extrêmes affectent le vol ; le drone peut-il filmer aussi efficacement le produit à inspecter en cas de brouillard.

Microsoft explique que la plateforme AirSim repose sur Azure ce qui lui permet de générer d’énormes quantités de données pour entraîner des modèles d’intelligence artificielle sur les actions à réaliser à chaque étape : du décollage à l’atterrissage en passant par la phase de vol.

Microsoft promet des environnements réalistes dans lesquels les modèles d’intelligence artificielle peuvent effectuer des millions de vols en quelques secondes. L’Américain explique qu’il sera possible d’utiliser les données Bing Maps ou d’autres fournisseurs afin de créer des environnements 3D détaillés et accéder à une bibliothèque d’emplacements spécifiques, comme New York ou Londres, ou à des espaces génériques, comme un aéroport. Microsoft ajoute travailler « avec des partenaires industriels pour étendre la simulation précise à la météo, à la physique et, surtout, aux capteurs qu’une machine autonome utilise pour ‘voir’ le monde. »

DES MODÈLES D’IA PRÉ-ENTRAÎNÉS

Des modèles d’intelligence artificielle pré-entraînés seront également proposés à terme sur AirSim pour accélérer l’autonomie dans l’inspection des infrastructures aériennes, la livraison du dernier kilomètre et la mobilité aérienne urbaine.

Microsoft prévoit également de travailler avec les régulateurs de l’aviation civile sur la manière dont sa plateforme AirSim pourrait aider à la certification des systèmes autonomes. Pour l’instant, la plateforme AirSim est disponible uniquement en avant-première. Bell l’utilise déjà pour perfectionner la capacité de ses drones à atterrir de manière autonome. De la livraison de colis à l’inspection d’ouvrage d’art en passant par le transport de personnes, la mobilité aérienne devrait considérablement se développer dans les années à venir et Microsoft entend bénéficier de ce nouveau marché.