Amazon abaisse son offre de rachat sur iRobot
En difficultés dans l’attente des conclusions des enquêtes antitrust visant son acquisition par Amazon, le fabricant de robots aspirateurs s’est endetté et cela a des conséquences sur l’offre de rachat.
Un an après l’annonce de son projet d’acquisition d’iRobot, Amazon n’a toujours pas bouclé l’opération : les autorités de la concurrence ont mis leur grain de sel, et si le Royaume-Uni a fini par donner son feu vert en juin, ce n’est pas encore le cas de l’Europe ni des États-Unis, qui craignent que la concurrence ne soit restreinte sur le marché des aspirateurs robots.
En attendant, iRobot a dû recourir à la dette, à hauteur de 200 millions de dollars, pour rester à flots. L’enquête de la Commission européenne sur cette acquisition ne devrait pas aboutir fin 2023, et d’ici là iRobot doit assurer son fonctionnement opérationnel.
iRobot creuse ses pertes
En conséquence de quoi, Amazon a annoncé le 25 juillet qu’il revoyait à la baisse le prix de son offre, à 51,75 dollars par action au lieu de 61 dollars, soit une baisse de 15% et un premium de seulement 2% par rapport au prix de l’action avant l’annonce du rachat. Le cours actuel est d’environ 40 dollars.
En août 2022, Amazon avait annoncé qu’il allait racheter le fabricant des aspirateurs Roomba pour 1,7 milliard de dollars en cash.
iRobot a publié un chiffre d’affaires en baisse de 45% sur un an au premier trimestre 2023 et multiplié sa perte d’exploitation par 3,5. Ses ventes en ligne ont reculé de 50%, et ses liquidités ont fondu de 60% sur les trois premiers mois de l’année par rapport à fin 2022. En février, l’entreprise a annoncé le licenciement de 7% de ses effectifs, soit environ 85 employés.