Techonologie

Une intelligence artificielle va remplacer le moteur de recherche historique de Google

Face à la montée en puissance de Bing avec l’intégration de son chatbot animé par GPT, ainsi que son générateur d’images, les équipes de développement de Google mettent les bouchées doubles pour intégrer Magi, une IA qui pourrait révolutionner le moteur de recherche.

Depuis l’arrivée de , et surtout l’intégration de GPT, l’ d’OpenAI dans Bing, la direction de Google est en alerte. Les équipes de développement des IA ont été contraintes de sortir précipitamment le chatbot Bard, avec de gros soucis à l’issue. Aujourd’hui, alors que le New York Times annonce que  pourrait bien remplacer Google par Bing en tant que moteur de recherche par défaut sur ses , la tension monte d’un cran chez le géant de l’Internet. En conséquence, il semble que les IA vont prendre une place importante, lors de la prochaine conférence  Google I/O qui se tiendra le 10 mai.

Toujours selon les informations du New York Times, plus de 160 employés de Google seraient actuellement en train de  sur une IA directement intégrée au moteur de recherche. Elle porterait le nom de code « Magi » et reposerait sur le chatbot Bard. Ces développeurs testeraient intensivement la qualité conversationnelle de cette IA dans ce que Google appelle des « salles de sprint », un nom évocateur. Magi serait un  doté de plusieurs modules.

Ainsi, l’outil de discussion Searchalong permettrait de rechercher des informations, de la musique lors d’une simple conversation. Sous forme de chatbot, Magi viendrait également révolutionner le moteur de recherche en proposant des listes d’achat de produits, ou des sélections d’informations.

Comment révolutionner Google sans perdre les revenus publicitaires ?

Un autre module appelé Gifi permettrait de générer des images à partir de texte via Google Image, comme le fait déjà  avec Bing Image Creator. Google aurait aussi connecté son IA à Google Earth et son chatbot pourrait assister l’utilisateur lorsqu’il consulte un site pour organiser un voyage, par exemple. Enfin, ce nouvel agent conversationnel pourrait également faire de la programmation.

Pour le moment, Google n’a pas annoncé de date de sortie. Ce que l’on sait pour le moment, c’est que son utilisation sera dans un premier temps limitée à un million de testeurs. Les États-Unis vont être les premiers à bénéficier progressivement de l’outil cette année. Il pourrait débarquer en 2024 en Europe.

Cela fait de nombreuses années que Google planche sur les IA, mais la firme avait toujours renoncé à les mettre à disposition du public. Avec l’arrivée spectaculaire de ChatGPT, Google s’est rappelé que, en  de numérique, les empires peuvent dégringoler d’un seul coup. Malgré la retenue exprimée par le patron de Google, , la peur de manquer cette révolution de l’IA générative a pris le dessus.

Mais il y a toujours un souci que Google aura du mal à gérer. Jusqu’à maintenant, si la firme ne s’est pas pressée de remplacer son moteur de recherche par un chatbot, c’est aussi parce qu’il est bien plus difficile d’afficher des contenus publicitaires avec une IA. Or, aujourd’hui, 80 % des revenus de Google proviennent de sa régie publicitaire. Lors des premières tentatives d’affichage des publicités, notamment celles menées par Microsoft avec Bing actuellement, il apparaît que l’IA d’un chatbot reste difficilement compatible avec la  de ces annonces.