Robotique : Amazon rachète le fabricant de machines logistiques Cloostermans
Amazon va internaliser l’ingénierie et la production de robots logistiques en mettant la main sur son fournisseur belge Cloostermans, spécialisé dans la mécatronique.
Deux mois après avoir présenté son premier robot logistique autonome Proteus, capable de se déplacer dans les entrepôts au milieu d’opérateurs humains, Amazon annonce le rachat de Cloostermans, une entreprise belge spécialisée dans la mécatronique. Amazon est client de Cloostermans depuis 2019 : l’entreprise lui fournit des machines pour déplacer des palettes et emballer des produits pour préparer les commandes.
INVESTISSEMENTS COLOSSAUX DANS LA ROBOTIQUE
L’acquisition est destinée à renforcer ses capacités de R&D en mécatronique, un domaine de recherche qui combine mécanique, électronique, automatisation et informatique.
Cloostermans existe depuis 1884. Elle s’est d’abord développée en se spécialisant dans la maintenance des machines-outils pour l’industrie textile, qui était florissante dans la région où la société belge est implantée, au centre d’un triangle entre Bruxelles, Gand et Anvers. Elle a ensuite commencé à produire ses propres machines textile. Puis elle a fabriqué des batteries de cuisine, des machines pour l’industrie des câbles, avant de se spécialiser dans la conception et la fabrication de machines sur-mesure.
Amazon investit largement dans la robotique, à la fois pour ses activités logistiques et grand public. L’américain a ouvert un laboratoire de recherche en Italie, un centre de R&D en Allemagne, il a investi récemment dans Agility Robotics et annoncé le rachat de iRobot, fabricant des aspirateurs Roomba.
AMAZON EN SURCAPACITÉ LOGISTIQUE
Alors que la croissance de ses ventes ralentit, comme celle de tous les e-commerçants depuis la fin des confinements, Amazon a annoncé le 1er septembre un nouveau service de « supply chain as a service » pour les vendeurs de sa place de marché, leur permettant de stocker leurs marchandises dans les centres de distribution du groupe. De là, les inventaires peuvent partir sur les plateformes logistiques de traitement des commandes d’Amazon, et à partir de 2023 ils pourront également être livrés à des grossistes et des magasins.
D’après le cabinet de conseil spécialisé dans la chaîne logistique MWPVL, Amazon aurait abandonné les projets d’ouverture ou fermé 42 sites aux États-Unis, représentant près de 2,6 millions de mètres carrés. Il aurait également annulé des projets en Espagne. En surcapacité, le géant américain chercherait également à sous-louer plus de 900 000 mètres carrés d’entrepôts.