Pedro Sanchez et José Manuel Albares ce jeudi au Maroc
Le Président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez et le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares envisagent de se rendre à Rabat ce jeudi bien qu’aucune annonce officielle n’ait été encore faite par La Moncloa.
Mais si l’on se fie au quotidien ABC, journal de tendance conservatrice et monarchiste espagnol et El Pais qui suit une ligne éditoriale de centre gauche et considéré comme proche des socialistes, c’est une invitation Royale à l’Iftar qui attend jeudi les deux personnalités espagnoles, Pedro Sanchez et José Manuel Albares en l’occurrence.
Ce lundi, le MAE espagnol, José Manuel Albares n’a pas dérogé à la règle protocolaire et a évité lundi d’évoquer toute question ou référence au Maroc et à l’Algérie lors de la conférence de presse qu’il a tenue à l’issue de la troisième assemblée générale de l’Alliance du Sahel (G5 Sahel), présidée par l’Espagne et qui s’est réunie à Madrid avec la Mauritanie, le Tchad et le Niger. Les journalistes avaient été briefés que « le ministre ne répondrait qu’aux questions de l’Alliance du Sahel ». Cela s’est d’ailleurs avéré, et il ne fut nullement question de la visite du ministre Albares au Maroc – en compagnie du Premier ministre, Pedro Sanchez – ni du reste de l’Algérie, José Manuel Albares ayant soigneusement évité d’en parler.
De plus, il s’agissait de la première intervention d’Albares devant des journalistes après que l’Algérie via Sonatrach ait annoncé qu’elle prévoyait d’augmenter les prix du gaz en Espagne et de le maintenir pour ses autres clients à l’image de l’Italie pour laquelle elle a rajouté une rallonge de 9 000 millions de mètres cubes de gaz sans supplément aucun. En ce qui concerne l’éventuel voyage du président du gouvernement espagnol au Maroc nous dit ABC, celui-ci pourrait avoir lieu jeudi, après la rencontre que Sanchez aura avec Alberto Nunez Feijoo le nouveau leader du Parti Populaire espagnol. Mais qu’on se le dise, la confirmation officielle de La Moncloa est toujours en attente.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une question sur l’Alliance du Sahel, le ministre Albares a fait, tout de même, référence à la situation en Ukraine, au début de son discours et dans une réponse à une question pour savoir s’il envisageait d’expulser des diplomates russes accrédités en Espagne, comme cela a déjà été annoncé par d’autres Pays européens (France, Allemagne…), « nous y répondrons dans les jours à venir […] chaque fois que nous le pourrons, nous agissons en coordination avec nos partenaires européens. Nos décisions seront annoncées au moment où elles seront prises ».
Sur la région du Sahel et au Mali, où l’Espagne a une mission militaire avec 550 hommes, Albares s’est dit préoccupé par la situation sécuritaire. Le Mali et le Burkina Faso n’ont pas participé à l’assemblée après les coups d’Etat qui ont eu lieu. De son côté, le ministre tchadien de l’Economie, Mahamat Hamid Kaoua, a appelé à davantage de soutien à cette région clé pour la sécurité espagnole composée de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Tchad et du Niger.