La projection du film «La Dame du Paradis» interdite au Maroc
Le Conseil supérieur des oulémas condamne fermement le contenu du film
Il a été contesté dans plusieurs pays dont l’Egypte, l’Irak, l’Iran et autres. Le Maroc pour sa part a interdit la projection du film «The Lady of Heaven» ou (La Dame du Paradis) de son réalisateur Eli King. En effet, le Centre cinématographique marocain (CCM) a décidé de ne pas accorder une autorisation à ce film et d’interdire sa projection commerciale ou culturelle dans le territoire national.
Dans un communiqué, le CCM explique que «les services compétents dans le Royaume ont l’habitude d’autoriser les œuvres cinématographiques et audiovisuelles à être tournées à l’intérieur du territoire national ou à l’étranger pour les importer du pays de production et les distribuer sur les salles de cinéma à l’intérieur du territoire national, dans le respect total des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur cinématographique au Maroc, si elles ne sont pas contraires aux constantes et aux sacralités du Royaume».
Et de préciser que cette décision intervient «suite à la position du Conseil supérieur des oulémas qui a l’insigne honneur d’être présidée par SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, descendant du Prophète, du samedi 11 juin 2022 condamnant fermement le contenu de ce film, qui est contraire aux constantes du Royaume du Maroc définies dans la Constitution».
Pour sa part, le Conseil supérieur des oulémas (CSO) a exprimé son rejet catégorique de la falsification flagrante de faits établis de l’histoire de l’Islam. Dans son communiqué, le CSO dit avoir pris connaissance du contenu global du film et avoir remarqué que «la personne qui a écrit le film appartient à un courant chiite. Il a été déchu de sa nationalité koweïtienne pour ses idées extrémistes». Le CSO condamne fermement l’incarnation du prophète à l’écran et l’utilisation de la fille du Prophète, Fatima Zahra. «Le haut rang de Fatima Zahra, qu’Allah soit satisfait d’elle, auprès de l’ensemble des musulmans et musulmanes n’a pas besoin de recourir à des allégations mensongères pour parler d’elle». Pour le CSO, «ceux qui sont derrière ce film cherchent la célébrité et le sensationnel, la promotion de leur production, et d’attirer le plus grand nombre de spectateurs, en portant atteinte aux sentiments des musulmans et en attisant les sensibilités religieuses».