Au Japon, quatre morts dans une attaque au couteau et à l’arme à feu

Jeudi, un homme a tué deux femmes et deux policiers dans une zone semi-rurale du département de Nagano, avant de se retrancher dans une ferme puis d’être finalement arrêté.

La police japonaise a confirmé vendredi 26 mai à l’Agence France-Presse (AFP) avoir arrêté un forcené suspecté d’avoir tué quatre personnes, dont deux policiers, lors d’une attaque au couteau et à l’arme à feu dans une zone semi-rurale du département de Nagano (centre du pays). Le suspect, qui serait âgé d’une trentaine d’années, était retranché depuis jeudi après-midi à l’intérieur d’une maison avec une ferme à Nakano, au nord-est de la ville de Nagano.

Une femme, qui avait été blessée mais n’avait pas pu être secourue, a succombé à ses blessures, portant le bilan à quatre morts, a ajouté un porte-parole de la police. Jeudi après-midi, une première femme avait été poignardée dans le dos par le suspect. Le forcené avait ensuite tué par balle deux policiers qui venaient d’arriver sur les lieux, avant de se retrancher dans la maison qui appartenait à son père, lequel serait un élu local de Nakano, selon l’agence de presse Kyodo News.

La police locale avait précisé dans la nuit que deux femmes avaient pu quitter le bâtiment avant l’arrestation du suspect – l’une d’elles était la propre mère du suspect, selon Kyodo.

De très rares homicides volontaires

« Je travaillais dans une ferme quand, juste après 16 heures, une femme est accourue en venant de la route en disant “aidez-moi” et puis elle est tombée », a rapporté un témoin à la chaîne de télévision publique NHK. « Derrière elle se trouvait un homme en tenue de camouflage avec un long couteau, qui l’a poignardée dans le dos », a-t-il ajouté. Ce témoin, âgé de 72 ans, a déclaré avoir ensuite appelé les secours, et des voisins ont tenté de ranimer la victime en lui pratiquant un massage cardiaque, en vain.

Selon la NHK citant les forces de l’ordre, le forcené aurait ensuite fait feu avec un fusil de chasse sur des policiers qui venaient d’arriver sur les lieux. Les policiers étaient à l’intérieur de leur véhicule et le forcené aurait placé son arme contre une vitre et tiré à deux reprises.

Les homicides volontaires sont très rares au Japon, où le port d’arme à feu est très réglementé. Mais le pays a été ébranlé en juillet 2022 par le meurtre de l’ancien premier ministre Shinzo Abe, tué avec une arme à feu artisanale alors qu’il prononçait un discours électoral à Nara, dans l’ouest du pays.

En avril, un jeune homme a été interpellé après avoir lancé un engin explosif artisanal en direction du premier ministre en exercice, Fumio Kishida, qui effectuait un déplacement dans un petit port de pêche du département de Wakayama (Ouest). M. Kishida s’en est sorti indemne.