Apple poursuit sa croissance en dépit de vents contraires
Le chiffre d’affaires du deuxième trimestre d’Apple a atteint 97,2 milliards de dollars, en hausse de 9% sur un an.
On a l’habitude. Apple surmonte mieux que d’autres les difficultés d’approvisionnement qui accablent tant d’industries. Alors que bien d’autres sont à la peine, la société californienne parvient à rendre compte d’une hausse de 6% de ses profits trimestriels, tandis que son chiffre d’affaires progresse de 9%. La période janvier-mars est un des meilleurs trimestres de son histoire. Apple fait à nouveau mieux que les prévisions des analystes.
Dans le contexte de retards, voire d’interruptions de livraisons de composants, qui ralentissent et parfois empêchent, la production d’automobiles ou d’équipements informatiques, Apple démontre une fois de plus sa maîtrise. «Je pense que nous faisons un travail raisonnablement bon pour avancer en ce moment dans un environnement difficile», remarque le patron d’Apple, Tim Cook, avec une modestie délibérée.
Un total de ventes de 97,29 milliards de dollars dépassant les anticipations
La profitabilité légendaire d’Apple est également vérifiée. La firme de Cupertino dégage un résultat de 25 milliards de dollars sur un total de ventes étourdissant de 97,29 milliards de dollars qui dépasse les anticipations. De ce total, plus de 77 milliards correspondent à des iPhone, iPad et Mac. Le reste couvre essentiellement les services d’Apple, comme ses plateformes de vente de musique ou de vidéo à la demande.
Apple n’échappe pas, cependant, aux vents contraires qui affectent, parfois durement, les performances d’autres multinationales comme Toyota ou Amazon. «Presque toutes les usines» dans la région de Shanghaï dont Apple dépend pour sa production ont repris leur activité, indique Tim Cook. Ce dernier redoute néanmoins les effets sur l’offre et la demande de Mac, d’iPhone et d’iPad des reconfinements en Chine. Il estime entre 4 et 8 milliards de dollars le manque à gagner que pourrait provoquer cette situation.
Mais la direction d’Apple s’inquiète surtout de l’impact éventuel du ralentissement économique en Europe. Pour le moment, la suspension des ventes d’Apple en Russie n’est pas trop grave. Le pays ne représente qu’un pourcent de son chiffre d’affaires, et un peu plus en termes de profits. «Nos contraintes de production sont significativement moins fortes que lors du trimestre précédent… mais le Covid est difficile à prévoir», reconnaît Tim Cook.
Avec une hausse de 5% de ses ventes d’iPhone, dans un marché que l’on dit saturé, un gain de 15% de ses ventes d’ordinateurs Mac et un bond de 17% de ses ventes de services, Apple fait des jaloux. Le degré de confiance de l’entreprise dans sa capacité à gérer les difficultés qui s’annoncent est assez élevé pour qu’elle annonce une hausse de 5% de son dividende et porte à 90 milliards de dollars son programme de rachat de ses actions sur le marché.