Techonologie

Amazon attaque en justice des groupes Facebook où se vendaient de fausses évaluations

Amazon a assigné en justice plus de 11.000 personnes liées à des groupes de discussion sur Facebook. Ces groupes servaient à acheter et vendre de fausses évaluations de produits proposés sur la plateforme de commerce en ligne.

Le document a été déposé lundi devant un tribunal civil non loin de Seattle, où se trouve le siège d’Amazon. Le géant de la tech veut utiliser cette procédure pour démasquer les utilisateurs incriminés, dont la véritable identité n’est pas publique. Ces utilisateurs sont ceux qui ont créé, administré et modéré les groupes servant à ces transactions de faux avis.

Un business de faux avis

Les « avis vérifiés », label qu’Amazon octroie aux évaluations écrites par des clients ayant réellement acheté le produit, sont particulièrement prisés sur ces groupes. De manière générale, les internautes acceptant de publier sous leur nom de faux avis sont rémunérés ou reçoivent remboursement de leur achat, selon la plainte d’Amazon.

Pour tromper la vigilance des modérateurs de Facebook et des logiciels d’intelligence artificielle, de nombreux créateurs de groupes utilisaient des versions tronquées des mots qui auraient pu attirer l’attention. Selon la plainte d’Amazon, un de ces groupes a un temps compté jusqu’à 43.000 abonnés.

Une lutte acharnée mais compliquée

De son côté, Facebook a indiqué avoir déjà retiré « la majorité » des groupes incriminés dans la procédure. « Nous collaborons avec Amazon sur ce sujet et continuerons à travailler avec l’industrie pour traiter le problème des spams et des faux avis », a ajouté le réseau social.

Amazon aurait déjà intercepté plus de 200 millions de faux avis sur sa plateforme mais reconnaît ne pas avoir éradiqué le problème, ces pratiques étant majoritairement organisées sur des sites tiers. Ces avis « menacent la réputation d’Amazon et affectent la confiance des consommateurs », a indiqué le géant de la vente en ligne.