Ukraine : « près de 500 » civils évacués de Marioupol, l’opération continue à l’usine Azovstal
Les forces russes se concentrent principalement sur l’Est et le sud du pays, mais cette offensive est freinée par l’aide occidentale apportée à Kiev. La trêve est contestée à l’usine Azovstal.
La résistance ukrainienne permet de ralentir l’offensive de Moscou, d’autant plus grâce à l’aide occidentale apportée à Kiev. Mais le Kremlin estime néanmoins pouvoir remplir ses objectifs.
Ces derniers se concentrent depuis plusieurs semaines sur le Sud est l’Est du pays, notamment à Marioupol, où des combattants ukrainiens et des civils sont toujours retranchés dans le complexe métallurgique d’Azovstal, attendant une évacuation en sécurité. Alors qu’un nouveau convoi humanitaire de l’ONU est attendu ce vendredi 6 mai, Kiev accuse Moscou de ne pas respecter le cessez-le-feu nécessaire pour permettre aux civils d’évacuer le site.
Il a demandé l’aide de la communauté internationale et du président ukrainien Volodymyr Zelensky pour « évacuer les civils » restants – 200 selon le maire de Marioupol – et les militaires « blessés, qui sont à l’agonie en l’absence de traitements médicaux adéquats ».
Le président russe Vladimir Poutine a lui assuré, lors d’un entretien avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett, que son pays restait « prêt » à faire en sorte que ces civils terrés avec des combattants ukrainiens soient évacués de manière « sûre ».
- « Une ligne rouge » franchie avec l’embargo sur le pétrole, selon Orban
Ursula von der Leyen « a volontairement ou non attaqué l’unité européenne », a jugé le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban. Il critique vivement la volonté de l’UE d’interdire les importations de pétrole russe, en représailles de l’invasion en Ukraine. « Depuis le début, nous avons clairement signifié qu’il y avait une ligne rouge, à savoir l’embargo sur l’énergie. Ils ont franchi cette ligne », a-t-il indiqué ce vendredi lors d’une interview à la radio.
- Berlin va livrer sept obusiers à l’Ukraine
Le gouvernement allemand, après avoir été sévèrement critiqué en interne et par ses partenaires européens pour son soutien militaire jugé trop timoré auprès de Kiev, poursuit ses livraisons d’armes. Le pays va fournir sept obusiers blindés à l’Ukraine, a indiqué ce vendredi le ministère de la Défense. Des soldats ukrainiens seront formés à leur usage en Allemagne à partir de la semaine prochaine.
- Le Pentagone dément toute aide pour cibler des généraux russes
Le ministère américain de la Défense a démenti fournir des renseignements permettant aux forces ukrainiennes de viser des hauts gradés russes près du front, ainsi que l’a affirmé le New York Times.
Il est exact que les Etats-Unis transmettent à Kiev des éléments des renseignements « afin d’aider les Ukrainiens à défendre leur pays », a déclaré John Kirby, le porte-parole du Pentagone. Mais, a-t-il ajouté, « nous ne fournissons pas d’informations sur la localisation de hauts commandants militaires sur le champ de bataille, pas plus que nous ne participons aux décisions de ciblage prises par les militaires ukrainiens ».
- Excuses de Poutine à Israël
Vladimir Poutine a présenté jeudi ses excuses à Naftali Bennett pour les propos de son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov, qui avait affirmé qu’Adolf Hitler avait du « sang juif », selon un communiqué du bureau du Premier ministre israélien.
« Le Premier ministre a accepté les excuses du président Poutine pour les remarques de Lavrov et l’a remercié d’avoir mis au clair son attitude concernant le peuple juif et la mémoire de l’Holocauste », est-il écrit.
- Plus de six milliards d’euros de dons
Plus de six milliards d’euros de dons ont été réunis jeudi au cours d’une conférence internationale des donateurs, à Varsovie, « pour soutenir l’Ukraine et tous ceux qui soutiennent l’Ukraine », selon le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.
La Commission européenne a annoncé un don de 200 millions d’euros pour les déplacés à l’intérieur de l’Ukraine et la France va porter son aide globale à deux milliards de dollars, contre 1,7 milliard jusqu’à présent.
- Le soutien occidental freine l’offensive russe
L’aide des Occidentaux à l’Ukraine empêche la Russie de rapidement terminer son offensive chez son voisin, a déclaré jeudi Moscou, assurant néanmoins que tous ses objectifs seraient remplis.
« Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Otan dans son ensemble partagent en permanence des données du renseignement avec les forces armées ukrainiennes. Conjuguées aux approvisionnements en armes (…), ces actions ne permettent pas d’achever rapidement l’opération » en Ukraine, a dit le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
- Sixième paquet de sanctions de l’UE
Le président du Conseil européen Charles Michel s’est prononcé jeudi pour une confiscation des avoirs russes gelés dans l’UE dans le cadre des sanctions, afin de les rendre « disponibles » pour la reconstruction de l’Ukraine.