Techonologie

TikTok met à l’honneur les contenus éducatifs pour se refaire une réputation

Mathématiques, astronomie ou littérature : de plus en plus de contenus éducatifs sont publiés sur TikTok. La plateforme vidéo a, pour l’occasion, décidé de récompenser ces créateurs investis – enseignants, experts ou passionnés.

Après une première édition réservée aux marques, le réseau social du groupe chinois ByteDance renouvelle ce mardi ses « TikTok Awards ». Cette année, six catégories sont mises à l’honneur, dont « Apprendre sur TikTok ». Depuis mai, la plateforme compte en effet un milliard de vues et près de 62.000 vidéos postées sous ce hashtag.

Six créateurs de contenu éducatif nommés

Si la tendance est née sur YouTube, les vulgarisateurs scientifiques se sont vite adaptés au format court et à l’algorithme de TikTok. Le succès du contenu instructif et éducatif est depuis devenu « colossal » selon Marlène Masure, directrice des opérations de TikTok en France et au Benelux.

Professeur de mathématiques depuis quatorze ans, Iman Hedayati est aussi créateur de contenus pédagogiques depuis 2015. Sa chaîne « Hedacademy » a plus d’un million d’abonnés et il fait partie des six nommés de la catégorie « Apprendre sur TikTok ». « Ma mission est de rendre n’importe quelle notion accessible », explique l’enseignant à l’AFP. « La beauté des plateformes est que chaque personne peut proposer une approche. L’élève peut trouver le prof de maths qu’il aurait aimé avoir. »

Un « contenu de confiance » à mettre en avant

Avec cette tendance, TikTok entend « fabriquer un programme d’apprentissage » autour du français, des sciences, de l’histoire-géographie, de la culture générale et des langues, en favorisant la visibilité des créateurs. Ce développement de contenus éducatifs s’expliquerait surtout par l’entrée en vigueur du DSA, la nouvelle législation européenne sur les services numériques.

En application depuis fin août, cette loi oblige les géants de la tech à « identifier les contenus de confiance » sur leur réseau, explique Christine Balagué, professeure à l’Institut Mines-Télécom et fondatrice du réseau « Good in Tech ». Une amende de 6 % du chiffre d’affaires mondial peut être imposée en cas de non-respect des règles.

Or la vulgarisation scientifique peut correspondre à cette catégorie. Dans ce contexte, « les plateformes essaient d’identifier des contenus scientifiques et de les amplifier » résume Christine Balagué. S’il reste marginal par rapport à la quantité de vidéos sur TikTok, ce contenu éducatif peut servir à participer à « rétablir un équilibre » avec les « théories complotistes, antiscientifiques et contenus haineux », fait valoir l’experte.

Source : 20minutes.fr