Plan de paix pour Gaza : le Hamas dit avoir besoin de temps pour étudier la proposition de Donald Trump
Le mouvement islamiste palestinien assure avoir besoin de temps, comme il l’a dit mardi avant que Donald Trump ne lui donne « trois à quatre jours » pour valider son plan, en partie accepté par Israël.
Le Hamas a indiqué vendredi qu’il avait besoin de davantage de temps pour examiner le plan présenté par Donald Trump visant à mettre fin à près de deux ans de guerre dans la bande de Gaza.
Selon la BBC, le chef de l’aile militaire du Hamas à Gaza, Izz al-Din al-Haddad, en désaccord avec le plan, voudrait poursuivre les combats contre Israël, tandis qu’à Doha, les hauts cadres du mouvement islamiste palestinien seraient prêts à des concessions pour mettre fin à la guerre et lancer la reconstruction de l’enclave palestinienne.
Ce vendredi, un responsable, sous couvert d’anonymat, assure à l’AFP que « le Hamas poursuit toujours ses consultations concernant le plan de Trump (…) et a informé les médiateurs que les consultations sont en cours et nécessitent encore un peu de temps ».
Mardi, le président américain a donné au Hamas un ultimatum de « trois ou quatre jours » pour accepter son plan que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a dit, à l’issue d’une nouvelle visite à la Maison Blanche lundi, soutenir.
Le « plan comporte des points de préoccupation »
Ce plan en vingt points prévoit notamment : un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages retenus à Gaza, la restitution des corps des otages décédés, et le désarmement du Hamas. Le plan du président américain prévoit également un retrait israélien progressif du territoire et la mise en place d’une autorité de transition chapeautée par les États-Unis avec le concours de l’ONU.
Mohammad Nazzal, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré plus tôt vendredi dans un communiqué que le « plan comporte des points de préoccupation ». « Nous annoncerons bientôt notre position à son sujet », a-t-il dit. « Nous sommes en contact avec les médiateurs ainsi qu’avec des parties arabes et islamiques, et nous sommes sérieux dans notre volonté d’aboutir à des ententes. »
Une source palestinienne proche de la direction du Hamas avait déjà indiqué mercredi à l’AFP que le mouvement islamiste « souhaite amender certaines clauses comme celle sur le désarmement et l’expulsion » de membres du Hamas.
De nombreuses zones d’ombre
Soutenue par plusieurs pays arabes et occidentaux, la proposition américaine est truffée de zones d’ombre, notamment sur le calendrier du retrait israélien. Netanyahou s’est d’ailleurs engouffré dans la brèche : dans une vidéo partagée sur X, il a insisté sur le fait que l’armée israélienne pourrait rester dans bien plus de parties de Gaza que les « certaines » parties prévues au plan.
Une source palestinienne proche de la direction du Hamas avait indiqué mercredi à l’AFP que le mouvement islamiste lui aussi « souhaite amender certaines clauses comme celle sur le désarmement et l’expulsion » de membres du Hamas. S’ils soutiennent le plan, l’Égypte et le Qatar défendraient une acceptation du Hamas conditionnée à certains changements du plan.
Source : leparisien.fr