Culture

Oum de retour, « Dakchi », une symphonie vibrante de culture et d’âme

Célébrant la mosaïque culturelle marocaine, la diva Oum est de retour. Au théâtre Mohammed V de Rabat, les mélomanes se pressent, impatients de retrouver l’égérie de la culture marocaine. Oum El Ghaït Benessahraoui, telle une magicienne, captive les esprits avec ses mélodies envoutantes.

Zarabi, Hal, Dakchi, et d’autres titres qui ont marqué le parcours de la compositrice acharnée de défendre la culture marocaine et de faire vivre les traditions du pays, retentissent aujourd’hui sur scène. Des jeunes, enfants et adultes, tous trépignent d’impatience pour renouer avec cet art unique et avec l’empreinte indélébile d’Oum.

Juste avant sa montée sur scène, Oum a accepté de se livrer au micro de Hespress FR pour partager avec nous, et avec les adeptes de son chant unique, un voyage dans l’océan infini des sons et des émotions, où l’artiste nous invite à embarquer pour une traversée qui transcende les frontières du temps et de l’espace, où chaque note résonne comme un fragment de l’histoire collective, comme une étreinte chaleureuse dans les méandres des vies.

Sous la houlette de Live scene, « cette tournée, ce n’est pas seulement un retour sur scène après le silence imposé par les ombres de la pandémie du Covid-19. C’est une réminiscence, un retour aux sources, une célébration des chansons préférées du public marocain », avance l’artiste.

 » Dakchi » marque un retour retentissant 

Concernant son absence, elle confirme que oui, « j’ai pu sembler disparaître de la scène ». Cependant, comme une étoile filante, Oum a continué de briller dans les recoins les plus sombres des pensées, à travers l’album « Hal ». Ce recueil de chansons, tel un phare dans la nuit, a su capturer l’attention des mélomanes en pleine crise.

Pour Oum, « Dakchi est bien plus qu’un simple regard dans le rétroviseur, c’est un hommage vibrant à toutes ces années de complicité, de partage, de connexion profonde avec les auditeurs, avec le peuple marocain tout entier. C’est une célébration des hauts et des bas, une offrande d’espoir pour un avenir où la musique continuera de résonner comme une force unificatrice, comme un remède pour les maux de l’âme ».

Eblouie par un public fidèle qui attend avec impatience le retour de l’artiste engagée, Oum est émue par l’enthousiasme avec lequel les fans ont accouru vers les billetteries, assoiffés de partager ces moments magiques avec la chanteuse. « Que ce soit au Théâtre Mohammed V ou à Megarama à Casablanca, nous vibrons tous ensemble sous les rythmes de l’unisson, portés par la mélodie de l’espoir et de la vitalité », ajoute notre intervenante.

De plus, cette tournée, « c’est un périple qui nous mènera aux confins de l’Europe, à Bâle en Suisse, où nous briserons les barrières du genre musical dans un festival de Jazz. Puis, tels des nomades de l’âme, nous retournerons au Maroc, à Taghazout, en août, pour écrire de nouveaux fragments dans cette aventure », promet-elle un retour prochain.

Changement de style, une mission accomplie ou une expression de soi ?

Parlant de métamorphose, de transformation. Comme un papillon émergeant de sa chrysalide, Oum évolue au gré des saisons de sa vie, exprimant chaque facette de son être à travers sa musique. « Porter un turbo, des tresses, des bijoux amazighes ou me raser complètement la tête, sont toutes des facettes d’un seul être et d’une seule âme, Oum qui interprète toujours l’art sahraoui à travers lemlahef qui font partie de mon identité », se réjouit Oum.

L’architecture, une passion qui a façonné la vie de la musicienne Oum, « cette facette est toujours présente en moi, tel un pilier invisible qui soutient ma créativité. Elle m’a appris l’art de la clarté d’esprit, de la structure, des espaces. Et la musique, c’est comme l’architecture, c’est de l’art. Créer de la musique, c’est sculpter l’espace sonore, c’est construire des univers émotionnels où chaque harmonie, chaque rythme, chaque silence est une pierre précieuse dans l’édifice de l’humanité », annonce notre intervenante.

Chanter en Français ?

Quant à la langue, « je dis oui à toutes les langues, à toutes les expressions. Écrire en Darija, c’est plonger dans les profondeurs de notre culture, c’est révéler la richesse de notre langue à un public plus large, c’est un hommage vibrant à nos racines, à notre identité. C’est aussi un voyage, un pont jeté entre les cultures, une invitation à explorer les nuances de notre monde », annonce son ouverture complète face à toutes les expériences.

Au Micro de Hespress FR, Oum passe un message clair, haut et fort : « dans un monde où la différence effraye, à tous les rêveurs, à tous ceux qui osent être différents, qui osent rêver, laissez-vous emporter par la musique, par la danse, par la poésie de l’âme. C’est dans cette diversité, dans cette fusion d’émotions et de cultures que réside toute la beauté, toute la richesse de l’humanité ».

Source : fr.hespress.com