Ondes : Apple va mettre à jour l’iPhone 12 pour se conformer aux règles européennes
«Le constructeur m’a assuré qu’il mettrait en place dans les prochains jours une mise à jour sur l’iPhone 12», affirme ce vendredi le ministre Jean-Noël Barrot.
C’est la fin d’un bras de fer entre la multinationale et les autorités françaises et européennes. «Après discussions et comme demandé (mardi) par l’ANFR (l’agence des fréquences), le constructeur Apple m’a assuré qu’il mettrait en place dans les prochains jours une mise à jour sur l’iPhone 12», affirme ce vendredi le ministre français délégué au Numérique, Jean-Noël Barrot.
«Nous publierons une mise à jour logicielle pour les utilisateurs français afin de tenir compte du protocole utilisé par les autorités françaises de régulation», a souligné un porte-parole d’Apple dans une déclaration distincte.
Si le constructeur a décidé de se conformer aux normes européennes sur le niveau d’émission d’ondes, c’est pour mettre fin au retrait de la commercialisation de l’iPhone 12 en France, en oeuvre depuis mercredi. Ce modèle dépassait de 1,74 W par kilogramme (W/kg) la valeur limite réglementaire correspondant à l’énergie pouvant être absorbée par le corps humain lorsque le téléphone est tenu à la main.
Une mise à jour qui sera contrôlée par l’ANFR
Néanmoins, le dossier n’est pas encore clos. Une fois la mise à jour publiée, l’ANFR aura deux semaines pour mener des tests en laboratoire afin de vérifier si elle a effectivement permis à l’iPhone 12 de repasser sous les seuils d’émissions d’ondes. Si c’est le cas, les mesures seront levées et les commerçants pourront à nouveau proposer l’iPhone 12 à l’achat. Dans le scénario inverse, l’ANFR confirmera l’interdiction de vente et pourra ordonner le rappel des appareils concernés. Cette mesure est rarissime. Elle a été prononcée quatre fois depuis 2019 pour les smartphones Razer Phone 2, Echo Horizon Lite, Leagoo S8 et Allview X4 Soul Mini.
Apple continue de soutenir que son produit, commercialisé en 2020, est conforme aux standards définis dans le monde par de nombreuses organisations internationales. «Les régulateurs français utilisent un protocole de test spécifique», explique le porte-parole. La marque a fourni à l’ANFR des résultats d’études indépendantes menées en laboratoire par des tiers pour démontrer que ses appareils respectent les normes.
Ce n’est pas la première fois que l’agence des fréquences prend des mesures contre des constructeurs, avec une quarantaine de smartphones mis en cause depuis 2017 : Wiko, Huawei, Nokia, Motorola, Xiaomi, One Plus, RealMe, Logicom, Essentiel B ou Samsung. Mais Apple n’avait encore jamais été épinglé par l’organisme.
Le dépassement de la mesure est probablement inoffensif. D’ailleurs, «la non-conformité détectée ne justifiait pas un rappel immédiat», assure l’ANFR. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), «rien n’indique pour l’instant que l’exposition à des champs électromagnétiques de faible intensité soit dangereuse pour la santé humaine».
Source : LeFigaro