Meta, Hugging Face et Scaleway renouvellent leur programme d’accélération de start-up IA
Après une première édition réussie pour l’AI Startup Program, Meta, Hugging Face et Scaleway annoncent ouvrir les inscriptions pour une nouvelle promotion. L’objectif est le même : accompagner les start-up européennes souhaitant intégrer des modèles de fondation en open source dans leurs produits et solutions.
La première édition a débuté début janvier à l’issue d’un appel à candidatures et d’une sélection par un jury et a ainsi accueilli cinq lauréats. Il s’agit des start-up Jimini AI, Pollen Robotics, Qevlar AI, Fringuant et Kartoon ont bénéficié et accédé à des modèles ouverts durant six mois.
Elles ont également pu être épaulées par les chercheurs, ingénieurs ou doctorants de FAIR, le laboratoire de recherche en intelligence artificielle de Meta – (CTO, data scientist, data engineer, ou autre profil capable de s’impliquer et de s’engager tout au long du programme) – ainsi que d’un « accès à la plateforme et aux outils de Hugging Face, et de la puissance de calcul de Scaleway », comme le précise la firme américaine.
Les start-up d’IA, une vitrine pour les modèles de Meta
La start-up Fringuant propose pour sa part une solution de scan corporel, qui permet de connaître avec précision les tailles pour des vêtements et acheteurs donnés et ainsi, limiter les retours lors de commandes en ligne. Elle a construit sa solution notamment sur celle de Meta, le modèle DINOv2, une méthode d’entraînement de modèles de vision par ordinateur garantissant de hautes performances. De son côté, Pollen Robotics est une entreprise spécialisée dans la robotique de service avec l’intégration de Llama2 et de Segment Anything pour la vision-language models. Sa plateforme humanoïde open source combine ainsi l’IA et la robotique.
Autre lauréat, Qevlar AI, qui intègre l’IA dans sa solution de cybersécurité pour aider les entreprises à lutter contre les cyberattaques, notamment sur la partie signalling. En clair, elle s’occupe de traiter tout signalement des problèmes et identification des sources pour aider à leur résolution. Elle s’appuie pour cela sur une stratégie de construction de base de données et d’utilisation de LLM (LLaMA 2) pour leurs cas d’usage.
S’adressant au secteur juridique, la start-up Jimini propose quant à elle « un copilote IA des professionnels du droit ». Enfin, Kartoon, qui fabrique un outil d’IA générative pour faciliter la création de webtoons de façon collaborative et sans avoir besoin de dessiner, s’appuie sur Stable Diffusion.
Donner un coup d’accélérateur à l’écosystème open source
« Depuis plus d’une décennie, Meta est un pionnier de l’innovation ouverte dans le domaine de l’IA, et grâce à nos grands modèles de langage (LLM) de pointe rendus publics, nous avons pu constater directement l’impact que ces modèles en open source peuvent avoir sur la communauté au sens large », indique Laurent Solly, Vice-Président Europe du Sud de Meta. Il ajoute que les modèles Llama « ont été téléchargés des millions de fois, et des dizaines de milliers de nouvelles versions sont disponibles sur des référentiels tels que Hugging Face ».
Dans un entretien accordé à L’Usine Digitale, Joëlle Pineau, directrice générale du laboratoire FAIR, est d’ailleurs revenue sur cette notion d' »open » chère à Meta. « Nous travaillons avec des équipes produits au sein de Meta, mais la plupart de nos travaux de recherche sont faits en mode open science. Nous partageons la recherche de façon ouverte, que ce soit les articles scientifiques, le code, les modèles, les jeux de données, ainsi de suite ». Pour le géant, la commercialisation de certains projets et la mise à disposition auprès de la communauté de chercheurs n’a rien d’incompatible, bien au contraire. En attendant, les start-up soutenues via ce programme représentent la vitrine parfaite pour tous les modèles développés par Meta.
Source : usine-digitale.fr