Les chars robotisés de la Russie affrontent les drones ukrainiens
Les forces russes ont déployé des mini-chars robots lourdement armés sur la ligne de front, à l’est de l’Ukraine. Ces petits blindés polyvalents et cumulant des atouts n’ont pourtant pas spécialement brillé face aux drones ukrainiens.
Sur le front ukrainien, les drones, les robots et les armes robotisées font de plus en plus de ravages. Un simple drone à quelques centaines d’euros peut ainsi neutraliser un véhicule pouvant en coûter plusieurs centaines de milliers. En plus des drones aériens et maritimes, en matière de robots terrestres, les idées ne manquent pas non plus. Les Ukrainiens ont mis au point le Ratel S, un petit robot sur roues qui fonce sur sa cible pour s’y faire exploser. Il y a aussi le Gnome kamikaze ou encore des mitrailleuses robotisées. Les forces russes ont également leur arsenal d’engins robotisés.
C’est le cas des « Courier », des mini-chars robotisés armés de grenades et de mitrailleuses. Ils sont arrivés dernièrement sur le terrain face à des positions ukrainiennes à l’ouest des ruines d’Avdiivka. Leur utilisation fut considérée comme un succès retentissant pour la Russie, mais tout ne s’est pas passé aussi bien en réalité. Au moins deux des cinq petits blindés russes ont été détruits par des drones ukrainiens. Un résultat peu surprenant étant donné l’abondance de ces drones qui sont capables de détruire de véritables blindés. Il n’en reste pas moins que ces petits chars robotisés peuvent être bien armés et déposer des mines pour fortifier des positions ou bien entraver les déplacements de l’ennemi.
Un char robot lourdement armé
Les Courier peuvent ainsi être équipés d’un lance-grenades automatique AGS-17 ou AGS-30, avec jusqu’à 150 grenades. Ils peuvent déposer huit mines antichars TM-62 et TM-83. Enfin, l’engin est équipé d’une mitrailleuse 12.7 et d’une autre au calibre 7.62. Il sert alors à assurer un appui-feu soutenu lors d’un engagement long. Autre atout, il est équipé d’un système de brouillage radio de 650 watts. Le char robotisé est compact (140 x 120 x 58 cm) et pèse environ 250 kilos. Ses moteurs électriques de 6 kW lui permettent d’atteindre les 35 km/h avec ses chenilles. Son autonomie varie de 12 à 72 heures et il peut être contrôlé à distance dans un rayon de trois à dix kilomètres. Des atouts qui pourraient présenter un bel apport si les drones suicidaires ukrainiens n’étaient pas aussi précis et nombreux.
Source : futura-sciences.com