Le ministre de la Justice refuse de répondre aux provocations de Benkirane
Le ministre de la Justice et secrétaire général du parti Authenticité et Modernité (PAM), a décidé de répondre aux propos tenus à son encontre par l’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.
L’ancien chef du gouvernement PJDiste, dont le parti a basculé dans l’opposition, a tenu des propos visant l’actuel ministre de la Justice en pleine la commémoration de la Journée internationale du travail.
Benkirane a accusé le ministre dont le métier est avocat, d’être l’ »avocat de la corruption ». L’ancien chef du gouvernement s’est attaqué verbalement au ministre qui entend introduire des réformes judicaires notamment dans la dépénalisation des relations hors mariage ou encore le principe d’égalité dans l’héritage entre les hommes et les femmes.
Selon une source proche du garde des sceaux, ce dernier a assuré à son entourage qu’il » n’interagira ni ne répondra aux déclarations de Benkirane », estimant que ces accusations « n’apportaient rien de nouveau ».
La même source consultée par Hespress, qui a souhaité garder l’anonymat, a confirmé que le ministre ne répondra qu’à ceux qui en parleront dans les deux communications qu’il a présentées sur le sujet, exprimant son regret pour le comportement du secrétaire général du PJD.
La source du PAM a affirmé que ces déclarations de Benkirane font partie d’une campagne et d’efforts incessants menés par le PJD pour entrer en conflit avec le PAM afin de « revenir sur le devant de la scène » après avoir subi un revers électoral lors des dernières élections de 2019.
Le PAM est conscient des objectifs des membres du PJD à l’origine des débordements de son chef, a déclaré la source au sein du parti de Ouahbi, et « nous ne sommes pas dupes » a-t-il ajouté.
