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La United Cup, nouvelle épreuve mixte pour lancer la saison 2023 de tennis

Les villes australiennes de Brisbane, Perth et Sydney accueillent, à partir de jeudi, la première édition de la United Cup, compétition par équipes mixtes qui réunit dix-huit pays.

Comme chaque année, le monde du tennis s’est donné rendez-vous sous le soleil australien pour commencer la saison 2023. Et ce sont les participants à la United Cup, toute nouvelle compétition par équipes nationales mixtes, qui lanceront les premières balles dès jeudi 29 décembre – et jusqu’au 8 janvier –, à Brisbane, Perth et Sydney.

Le directeur de Tennis Australia (la fédération australienne de tennis), Craig Tiley, y voit « une occasion unique d’unir le circuit masculin et féminin, d’une manière inédite ». Née de la volonté de fusion entre l’ATP et la WTA (les instances qui régissent les circuits professionnels masculin et féminin), et en collaboration avec Tennis Australia, cette épreuve remplace l’ATP Cup, tournoi par équipes hommes qui n’a jamais vraiment conquis les fans et qui a été supprimé cette année après seulement trois éditions.

Les dix-huit pays engagés, représentés chacun par un maximum de huit joueurs (quatre hommes et quatre femmes), ont été répartis en six poules – deux dans chaque ville hôte – de trois équipes. Quatre simples (deux hommes et deux femmes) ainsi qu’un double mixte seront disputés dans chaque rencontre entre les sélections. Puis, dans chacune des trois villes, les vainqueurs des deux groupes s’affronteront avec, à la clé, une place pour les demi-finales. Une quatrième équipe, celle qui aura eu le meilleur bilan parmi celles défaites, complétera ce « Final Four » qui se déroulera à Sydney du 6 au 8 janvier.

Bien qu’un peu complexe, le format pourrait plaire au public puisqu’il rappelle celui de la Hopman Cup, une exhibition mixte disparue en 2019 alors qu’elle était pourtant très appréciée. « La United Cup va permettre aux joueurs et aux fans de vivre une expérience unique », promet Steve Simon, le patron de la WTA, dans un communiqué de la United Cup.

Rafael Nadal et Iga Swiatek comme têtes d’affiche

Le plateau très relevé de cette première édition donne déjà le ton. La Grèce, emmenée par Stefanos Tsitsipas (4joueur mondial) et Maria Sakkari (6au classement WTA), et la Pologne, avec la numéro 1 mondiale, Iga Swiatek, et Hubert Hurkacz (10e à l’ATP), font figure de favorites. Les champions olympiques à Tokyo Alexander Zverev (12e) et Belinda Bencic (12e), le Norvégien Casper Ruud (3e), l’Américaine Jessica Pegula (3e) et, surtout, l’Espagnol Rafael Nadal (2e) sont également attendus. « C’est toujours important pour moi de bien commencer la saison pour faire le plein de confiance », a d’ailleurs révélé le Majorquin aux médias.

Grâce à Caroline Garcia, qui a fini l’année 2022 au 4e rang mondial après son succès au Masters, la France est tête de série numéro 6 et disputera la phase de poules à Perth. Les Bleus, qui pourront aussi compter sur leur joueur numéro 1, Arthur Rinderknech (44e), entreront en lice ce jeudi (à 11 heures, heure de Paris) avec une première rencontre au parfum de revanche puisqu’ils affronteront… l’Argentine.

On retrouvera aussi des visages familiers sur le banc puisque certains capitaines ne sont autres que d’actuels ou d’anciens joueurs et joueuses, comme Edouard Roger-Vasselin (France), Lleyton Hewitt (Australie), Agnieszka Radwanska (Pologne) et Iva Majoli (Croatie). Seuls les Russes et Biélorusses manquent à l’appel, toujours bannis des compétitions par équipes, en réponse à la guerre en Ukraine. Daniil Medvedev (7e), Andrey Rublev (8e), Daria Kasatkina (8e) ou encore Aryna Sabalenka (5e) pourront toutefois reprendre la compétition individuelle la même semaine au tournoi d’Adélaïde.

Pour se faire une place dans le calendrier et attirer l’élite mondiale, malgré la tenue d’autres tournois en simultané, la United Cup octroie des points (ATP et WTA) et une dotation de 15 millions de dollars américains (environ 14 millions d’euros). Si joueurs et joueuses ont l’assurance de disputer au moins deux matchs – et donc de pouvoir se rôder en vue de l’Open d’Australie – grâce à la phase de groupes, ils sont aussi certains de repartir avec un joli chèque. Quoi qu’il arrive, chacun touche une prime de participation dont le montant, basé sur le classement mondial individuel, va de 5 000 à 200 000 dollars. Des gains supplémentaires sont prévus par match gagné et par rencontre gagnée.

Autre source de motivation, l’obtention de points pour le classement ATP et WTA. Un barème, qui dépend du stade de la compétition et du classement de l’adversaire, a été mis en place. Au total, un joueur ou une joueuse pourra remporter jusqu’à 500 points.

Après la Coupe Davis tant décriée depuis sa réforme adoptée en 2018 et l’ATP Cup qui a fait long feu, la United Cup a-t-elle trouvé la recette gagnante ? Réponse le 8 janvier.