IA Générative : UBS a développé son propre assistant dédié aux fusions et acquisitions
Avec son assistant IA conçu entièrement en interne, le groupe bancaire suisse est capable d’analyser une base de données de plus de 300 000 entreprises en moins d’une demi-minute.
Le groupe bancaire suisse UBS s’est attelé à une lourde tâche : la création d’un outil d’intelligence artificielle pour l’aider à proposer à ses clients des opérations de fusion et d’acquisition potentielles. Et l’on peut dire que le résultat est un succès : l’outil mis sur pied est capable d’analyser une base de données de plus de 300 000 entreprises en moins de trente secondes.
Ce copilote a été dévoilé lors de la conférence annuelle Mergers and Acquisitions cette semaine à Zurich. L’outil peut également identifier les cibles potentielles des campagnes activistes en comparant le ton de la direction dans les présentations préparées et les sessions de questions-réponses.
La finance s’attaque à un marché juteux
UBS a déclaré que d’autres cas d’utilisation potentiels de l’IA sont envisagés pour soutenir les transactions de fusion et d’acquisition pour les tâches juridiques et le travail des data room. L’outil souffle ainsi sa première bougie, comme l’a annoncé Brice Bolinger, responsable des activités de fusions et acquisitions d’UBS Suisse lors de la conférence. Ce copilote répond à plusieurs enjeux liés au secteur – incluant la sécurité et la conformité – contrairement à d’autres solutions d’IA existantes sur le marché.
En intégrant pleinement l’intelligence artificielle dans ses activités, UBS montre aussi sa confiance dans cette technologie. En juin dernier, UBS publiait un rapport du chief investment office d’UBS Global Wealth Management (GWM) examinant de plus près la manière dont le lancement de l’IA générative a déclenché un boom majeur des investissements. Et le potentiel s’avère colossal. « Le rapport estime que la création de valeur de l’IA pourrait atteindre près de 1 200 milliards de dollars d’ici 2027 », relève UBS.
Des assistants pour les secteurs réglementés : une mine d’or pleine d’embûches
Récemment, bon nombre d’entreprises se sont lancées dans le développement d’assistants IA pour le secteur : qu’il s’agisse de start-up ou de pontes du secteur, tous veulent une part du gâteau. En mars dernier, Microsoft a ainsi levé le voile sur un chatbot IA dédié à la finance. Cet assistant s’intègre de façon transparente dans les systèmes financiers de l’entreprise ainsi qu’aux différents produits interne de la firme, incluant Excel et Outlook.
Un moyen comme un autre d’élargir le portefeuille de secteurs sur lesquels se positionne déjà la firme de Redmond, notamment les ventes et le service client. Plus récemment c’est la start-up Hebbia, à l’origine d’un agent IA dans le domaine de la finance, qui s’est fait remarquer avec une levée de fonds record de 130 millions de dollars.
Source : usine-digitale.fr