Techonologie

IA générative : Meta AI débarque en Europe mais reste privé de certaines fonctionnalités

Il sera déployé progressivement sur toutes les plateformes du groupe dans 41 pays. Mais à l’inverse des Etats-Unis où elle a été lancée il y a une année, l’interface ne proposera pas d’images. Meta AI n’a pas été entraîné avec les données d’utilisateurs européens, promet l’entreprise.

Il ne sera plus nécessaire aux utilisateurs européens de Facebook, Messenger, WhatsApp ou Instagram de solliciter Google Search ou ChatGPT, pour obtenir des informations sur un sujet particulier. Dorénavant, ils pourront poser leurs questions directement sur les différentes plateformes, en utilisant « Meta AI », l’assistant d’intelligence artificielle du géant américain des réseaux sociaux, qui arrive en Europe aujourd’hui.

Ce dispositif sera déployé progressivement dans 41 pays d’Europe et 21 territoires d’Outre-Mer européens. Il sera disponible en six langues. Il peut être trouvé dans les onglets de WhatsApp et des autres applications sous la forme d’une icône bleue de forme circulaire, précise l’entreprise.

Le feu vert de l’UE

Dans un communiqué, Meta s’est réjoui de l’arrivée de son assistant intelligent en Europe. « Il nous a fallu plus de temps que prévu pour déployer notre technologie d’IA en Europe, car nous continuons à naviguer dans un système réglementaire européen complexe mais nous sommes heureux d’y être enfin parvenus », a-t-il expliqué.

Dévoilé en 2023 aux Etats-Unis puis étendu à toutes les applications de Meta en 2024, l’assistant dispose d’une interface de génération de textes et d’images qui répond aux questions des utilisateurs. Il a accès à des moteurs de recherche sur internet et peut s’acquitter de plusieurs tâches : approfondir un sujet d’actualité, obtenir de l’aide pour un tutoriel et aider à planifier un voyage.

« Meta AI vous permettra de découvrir plus facilement du contenu pertinent et adapté à vos centres d’intérêt. Vous pouvez désormais utiliser Meta AI pour générer des résultats à partir d’une large gamme de contenus, ou de messages de vos amis et abonnés », assure Meta.

Le déploiement de meta AI a été retardé en Europe à la suite d’exigences formulées par l’UE sur la base du RGPD. L’autorité irlandaise de protection de la vie privée, la Data Protection Commission, avait notamment demandé à Meta de ne pas utiliser les données personnelles des utilisateurs européens de Facebook et d’Instagram pour entraîner son modèle. Le patron de Meta, Marc Zuckerberg avait réagi l’été dernier, dans une tribune cosignée avec le PDG de Spotify Daniel Ek, en s’attaquant à un cadre réglementaire européen « fragmenté » aux « mises en oeuvre incohérentes » qui « freinait l’innovation et les développeurs ».

Objectif : un milliard d’utilisateurs dans le monde

Depuis, une solution a été trouvée. Meta s’est engagée à ne pas exploiter les informations des européens. Dans une interview au media américain The Verge, Ellie Heatrick, porte-parole de la compagnie, a affirmé que le lancement de Meta AI sur le vieux continent « est le fruit d’un an d’échanges avec les régulateurs européens ».

A l’inverse de la version américaine, l’assistant lancé en Europe est privé pour l’instant de certaines fonctionnalités comme la génération et l’édition d’images. Mais malgré cela, il a toutes les chances de devenir très populaire. Marc Zuckerberg s’attend à ce qu’il dépasse le milliard d’utilisateurs au cours de cette année dans le monde.

Source : usine-digitale.fr