Euro de football 2022 : des Suédoises décimées, un Gunner en folie et des Allemandes réalistes
La Suède, durement touchée par le Covid-19, affronte, vendredi, en quarts de finale une surprenante équipe belge, alors que l’Allemagne a battu l’Autriche jeudi (2-0) et se qualifie pour les demi-finales. Retrouvez l’actualité de la 13ᵉ édition de l’Euro féminin de football.
Deuxième nation au classement FIFA, la Suède affronte, vendredi 22 juillet, en quarts de finale, la Belgique, qui pointe, quant à elle, à la 19e place. Qualifiées pour la première fois de leur histoire en phase éliminatoire d’une compétition majeure, les Red Flames belges savoureront une rencontre qu’elles anticipent âpre : « Les Suédoises ont une équipe solide, ce sera un match difficile, mais nous pourrons compter sur nos propres qualités », confiait Tine De Caigny, la buteuse décisive face à l’Italie, dans un entretien donné à sa fédération.
Données favorites, les Blagult (les Bleues et Jaunes, en suédois) ont, pourtant, de quoi s’inquiéter. Touchée par des cas récents de Covid-19, l’équipe de Suède devra se passer de son arrière-droit Hannah Glas, ainsi que de sa défenseure Emma Kullberg. Trois autres joueuses présentent des symptômes et sont en attente de leurs résultats. Comme si ce n’était pas suffisant, la participation de l’expérimentée capitaine Caroline Seger (37 ans, 232 sélections), touchée au talon, est toujours incertaine.
Les Belges, globalement épargnées par les maladies et autres blessures, pourraient profiter de la situation et s’octroyer le scalp de la première nation européenne.
Passée par le Paris-Saint-Germain, Manchester City, le Real Madrid, l’AC Milan, capable d’éclats individuels et dotée d’une vitesse de pointe remarquable : Kosovare Asllani n’est pas l’archétype suédois de la milieu de terrain. La numéro 9 est une joueuse altruiste, comme en témoignent ses prestations depuis le début de la compétition. Avec Caroline Seger à sa gauche et Filippa Angeldahl à sa droite, Kosovare Asllani fait briller ses coéquipières autant qu’elle illumine le jeu.
Face à la Belgique, ce vendredi, la Suédoise, qui a été créditée d’une passe décisive dans chacun des trois matchs de poules et a inscrit un but sur pénalty face au Portugal, sera sans nul doute la joueuse-clé de son sélectionneur Peter Gerhardsson face au verrou défensif des Red Flames.
Ian Wright n’a pas contenu sa joie lors du deuxième but inscrit par les Anglaises en prolongations du quart de finale face à l’Espagne (2-1), mercredi 20 juillet. Consultant pour la BBC, le deuxième meilleur buteur de l’histoire d’Arsenal (185 réalisations) s’efforce de promouvoir depuis de nombreuses années le pendant féminin de son sport.
Enchanté par le début d’Euro des Lionesses, l’attaquant de 58 ans coanime l’antenne avec l’ancienne internationale britannique Alex Scott, qui fut longtemps joueuse latérale… d’Arsenal, où elle a été formée et a joué dix années en tout. Les deux Gunners rêvent de voir les hôtes de la compétition atteindre la finale, qui se déroulera chez eux, à Londres (mais au stade Wembley, et non dans celui d’Arsenal).
Coin de ciel bleu : la D1 Arkema présente dans le jeu FIFA 23
Le label EA Sports a annoncé l’arrivée de la ligue professionnelle féminine française, la D1 Arkema, dans le futur opus de la saga vidéoludique FIFA. Au sein du prochain jeu FIFA 23, qui sortira fin septembre, il sera ainsi possible de jouer avec Marie-Antoinette Katoto ou Wendie Renard non plus seulement avec l’équipe de France, mais aussi avec le Paris-Saint-Germain et l’Olympique lyonnais.
Une nouvelle de taille pour le développement du football féminin, largement saluée par le petit monde de la Première Division, aussi bien du côté des clubs que des joueuses. Même son de cloche pour les autres grandes ligues, puisque les championnats féminins allemand, anglais et nord-américain seront également présents dans le jeu.
Dans le rétro : l’Allemagne bat l’Autriche (2-0) et se hisse en demi-finale
Dans un match riche en occasions et en tirs sur les poteaux, l’Allemagne, moins souveraine qu’au premier tour, a fini par venir à bout de l’Autriche, jeudi, en quart de finale de l’Euro féminin de football (2-0), à Brentford.
Les Autrichiennes ont copieusement bousculé la belle machine germanique, mais ont dû s’incliner face au réalisme allemand. L’adage intemporel de Gary Lineker selon lequel le football est un sport qui se joue à onze contre onze et où les Allemands gagnent à la fin se vérifie manifestement aussi au féminin. Dès leur première occasion, à la 25e minute, les octuples championnes d’Europe, ont ouvert la marque grâce à un but de Lina Magull. Malgré le pressing autrichien continu (notamment une barre et un poteau en seconde période), Alexandra Popp a doublé le score en fin de match à la faveur d’une grossière erreur de relance de la gardienne autrichienne Manuela Zinsberger (90e).
L’Allemagne affrontera mercredi prochain, à Milton Keynes, la France ou les tenantes du titre néerlandaises, qui se rencontrent samedi à Rotherham.