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Après leur clash, Macron et Netanyahou se sont entretenus « en toute franchise »

Le Premier ministre israélien a réclamé un « soutien sans faille » de Paris, alors que le chef de l’État a appelé à « cesser de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza ».

L‘heure est au dialogue entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou, alors que la France appelle à un cessez-le-feu tandis qu’Israël poursuit ses opérations militaires. Ce dimanche, alors que des bombardements aériens israéliens frappent la banlieue sud de Beyrouth après une nuit de raids intensifs, les deux dirigeants se sont entretenus « en toute franchise », selon l’Élysée.

Dans un communiqué publié à l’issue de leur échange, Emmanuel Macron a estimé que « le temps du cessez-le-feu est désormais venu », réaffirmant son appel à la cessation des livraisons d’armes utilisées dans les combats à Gaza. Cette déclaration avait déjà provoqué, la veille, la colère de Benyamin Netanyahou, qui a vivement critiqué la position du président français.

Ce dimanche, les deux hommes ont longuement discuté de la situation au Proche-Orient, marquant des divergences notables, mais dans un esprit d’amitié entre la France et Israël, a précisé l’Élysée.

Benyamin Netanyahou a maintenu sa ligne ferme, réitérant qu’Israël attendait un « soutien sans faille » de la part de ses alliés, et non des restrictions. « On attend des amis d’Israël qu’ils le soutiennent et ne lui imposent pas de restrictions qui ne feront que renforcer l’axe du mal iranien », a-t-il déclaré lors de son entretien avec Emmanuel Macron.

Solidarité avec Israël, mais appel à la paix

À la veille du premier anniversaire des attaques terroristes du Hamas contre Israël, Emmanuel Macron a réitéré la « solidarité du peuple français avec le peuple israélien », tout en exprimant sa conviction qu’une trêve était une nécessité urgente pour éviter une escalade supplémentaire. De son côté, Netanyahou a insisté sur le fait que l’objectif de la guerre contre le Hezbollah était de « ramener la stabilité » dans toute la région.

Lundi, des manifestations de solidarité avec les victimes des attentats du 7 octobre sont prévues à travers le monde. En Israël, le président Isaac Herzog présidera une cérémonie à Sdérot, l’une des villes les plus durement frappées par les attaques du Hamas, qui ont fait 1 205 morts, en majorité des civils, comme le précise Libération.

Le contre-amiral Daniel Hagari a annoncé un renforcement des mesures de sécurité en Israël, notamment en prévision de possibles attentats à l’occasion des commémorations. « Nous sommes prêts à augmenter nos forces pour assurer la sécurité lors de ces événements », a-t-il déclaré à la télévision.

Israël se retrouve actuellement engagé sur plusieurs fronts, avec des combats contre le Hamas à Gaza et des opérations terrestres contre le Hezbollah au Liban, lancées lundi dernier. En parallèle, l’État hébreu a mis en garde contre une éventuelle riposte massive en réponse à une attaque de missiles lancée par l’Iran mardi dernier, soulignant la complexité et la gravité de la situation régionale.

Source : lepoint.fr