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Iran-Israël : les bombardements se poursuivent, l’étau se resserre autour de Khamenei

Au quatrième jour du conflit, les frappes entre les deux parties se poursuivent. D’après les États-Unis, le guide suprême iranien aurait pu être tué par Israël sans leur veto.

Les échanges de missiles se poursuivent entre les deux belligérants. Alors que le président iranien, Massoud Pezeshkian, vient de déclarer que son pays n’avait pas l’intention de développer des armes nucléaires – ce que lui reproche Israël – mais qu’il poursuivrait son droit à l’énergie nucléaire et à la recherche sur le sujet, de nouvelles frappes ont été réalisées des deux côtés, pour la quatrième nuit consécutive.

Israël a déclaré avoir visé plusieurs sites militaires et sol-sol chez l’ennemi, avant de bombarder Téhéran et la ville sainte de Machhad. En représailles, le régime des mollahs a touché quatre sites du centre d’Israël, notamment à Tel-Aviv et Haïfa. Des immeubles d’habitation ont été touchés, faisant au moins huit morts du côté d’Israël, ce qui porte le bilan à au moins 21 morts dans l’État hébreu, dont des enfants, depuis les premières frappes de vendredi. Au moins 100 personnes ont également été blessées.

Du côté iranien, 224 morts ont été recensés, d’après le ministère de la Santé. Toujours d’après le gouvernement, la moitié sont des civils, et une grande partie des femmes et des enfants.

Quid de l’ayatollah Ali Khamenei ? D’après un haut responsable de l’administration américaine qui s’est confié à Reuters, Donald Trump s’est lui-même opposé à ce que soit éliminé le guide suprême iranien – et ce, alors que les forces israéliennes auraient eu une fenêtre de tir pour l’atteindre. Celui-ci serait, depuis, reclus dans un endroit dissimulé.

De hauts gradés du régime tués

Aux hauts gradés tués lors de l’attaque initiale d’Israël (le général Hossein Salami, le chef des gardiens de la Révolution, le général Mohammad Bagheri, le chef d’état-major iranien, et Gholam Ali Rashid, un haut commandant de l’armée idéologique de la République islamique) s’ajoute une nouvelle mort : celle du chef du renseignement des gardiens de la Révolution, Mohammad Kazemi. Des morts confirmées par le régime des mollahs. Israël revendique pour sa part « plus de vingt commandants de l’appareil de sécurité du régime iranien » éliminés.

Pour rappel, six experts du nucléaire iranien avaient également été tués plus tôt dans les affrontements, parmi lesquels Mohammad Mehdi Tehranchi, président de l’université islamique Azad, ou encore Fereydoun Abbassi, ex-dirigeant l’Organisation iranienne de l’énergie atomique. Par ailleurs, l’agence de presse semi-officielle Fars a rapporté que l’Iran avait exécuté un homme reconnu coupable d’espionnage pour le compte du Mossad, Esmail Fekri. C’est donc la troisième exécution ces dernières semaines pour des activités d’espionnage pour le compte d’Israël.

Plusieurs dirigeants ont fait part de leurs espoirs qu’un accord voie le jour entre les deux parties alors que se tient actuellement au Canada le sommet du G7. Un vœu soutenu par Donald Trump, qui s’est dit ouvert à une médiation de Vladimir Poutine – ce qu’Emmanuel Macron récuse.
Source : lepoint.fr