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Guerre en Ukraine : Poutine lance une « zone tampon » et envoie un message très clair

Le président russe a indiqué qu’il allait mettre en place une « zone tampon » à la frontière ukrainienne, et que l’armée russe était déjà en train de s’atteler à la tâche.

L’hypothèse de pourparlers pour la paix s’éloigne, après que la Russie a refusé de participer aux négociations directes en Turquie. Vladimir Poutine a indiqué, jeudi 22 mai, qu’une « zone tampon » serait créée à la frontière avec l’Ukraine. Justifiant cette décision par les « actions de sabotage », les « raids de drones » et les « groupes de reconnaissance qui chassent les transports civils, y compris les ambulances, les machines agricoles, les femmes et les enfants tués et blessés », il a assuré que les forces armées russes étaient « actuellement en train de s’atteler à la tâche ».

Dans un communiqué émis par le gouvernement russe à l’issue d’une réunion où cette zone tampon a été évoquée, Vladimir Poutine a assuré que « les postes de tir de l’ennemi sont supprimés, le travail est en cours ». Pour l’heure, cependant, ni le lieu où sera implantée cette zone, ni sa superficie, ni la date à laquelle elle sera mise en place n’ont été précisés. À noter que le président russe avait déjà évoqué la possibilité d’instaurer une zone tampon à la frontière ukrainienne à plusieurs reprises. Ainsi, l’année dernière, il voulait la mettre en place dans la région de Kharkiv.

La fin des négociations entre l’Ukraine et la Russie

Cette décision s’inscrit dans un contexte de gel des avancées en vue d’un cessez-le-feu entre les deux pays. Plus tôt cette semaine, Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de tenter de « gagner du temps » et de faire traîner les discussions en vue d’une éventuelle trêve pour pouvoir poursuivre son invasion de l’Ukraine. Sa critique intervient à la suite d’un appel entre le maître du Kremlin et Donald Trump long de deux heures, mais qui n’avait rien donné de concluant – appel qui, lui-même, survenait juste après les tout premiers pourparlers pour la paix entre la Russie et l’Ukraine depuis l’invasion de 2022.
Depuis, les alliés européens de l’Ukraine ont adopté un 17e paquet de sanctions à l’égard de la Russie. Les États-Unis pourraient eux aussi mettre en place des sanctions : quelque 80 sénateurs des deux partis, emmenés par le républicain Lindsey Graham, se sont prononcés en ce sens.
Source : lepoint.fr