Oracle prévoit d’ouvrir deux régions cloud au Maroc
Premier du genre à s’implanter en Afrique du Nord, Oracle affirme que ces régions de cloud public serviront notamment aux projets de transformation numérique du gouvernement marocain.
Deux régions Oracle Cloud doivent voir le jour au Maroc, a annoncé la firme cette semaine. Celle-ci souhaite s’adresser aussi bien aux entreprises qu’aux organisations publiques désireuses de transférer leurs charges de travail critiques depuis leurs centres de données vers Oracle Cloud Infrastructure (OCI). La firme promet également une mise en conformité avec les réglementations locales facilitée et compte leur offrir, in fine, un accès à un large éventail de services cloud pour moderniser leurs applications et exploiter d’autres ressources telles que l’IA, la data et l’analytique.
Les deux régions seront basées à Casablanca, à l’ouest du Maroc, et à Settat, une ville située à une cinquantaine de kilomètres au sud de Casablanca dans les terres. Pour l’occasion, un protocole d’accord a été signé par Mohcine Jazouli, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, Ghita Mezzour, ministre déléguée auprès du chef du gouvernement chargée de la transition numérique et de la réforme administrative ainsi qu’Ali Seddiki, directeur général de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et les dirigeants d’Oracle lors de l’édition 2024 du salon GITEX Africa.
Le Maroc, un pôle stratégique au croisement des différents continents
« Comptant parmi les économies les plus importantes d’Afrique et bénéficiant de liens commerciaux et culturels étroits avec l’Afrique de l’Ouest, le Maghreb et l’Europe, le Maroc présente des opportunités de croissance pour les entreprises désireuses d’accélérer leur expansion en adoptant les technologies numériques les plus récentes », a exprimé pour sa part Richard Smith, vice-président exécutif technologie pour la région Oracle EMEA.
L’objectif de cette implantation est de soutenir la transformation numérique des entreprises, des start-up, des universités et des investisseurs, au Maroc et dans toute la région. Ces régions – qui font partie de la stratégie de cloud distribué d’Oracle – proposeront un accès à la gamme complète de services OCI, incluant la base de données autonome, le service de base de données MySQL HeatWave, Oracle Container Engine pour Kubernetes, la solution VMware d’Oracle Cloud, ainsi que le service d’IA Générative d’OCI et l’infrastructure IA d’OCI.
Oracle promet par ailleurs une faible latence dans l’accès aux services cloud et des capacités de redondance et de reprise après sinistre pour améliorer la continuité de leurs activités et répondre aux réglementations et exigences marocaines en matière de résidence des données.
Les hyperscalers concentrés sur l’Afrique du Sud
Le choix d’Oracle de se concentrer sur l’Afrique du Nord est une surprise quand on compare au choix fait par les trois géants du cloud, à savoir Amazon Web Services, Google Cloud Platform et Microsoft Azure. AWS a respectivement ouvert en 2020 trois zones de disponibilité et une zone locale à Le Cap tandis que GCP et Azure ont fait le choix de s’implanter à Johannesburg en 2019 avec trois zones de disponibilité. Microsoft est également présent à Le Cap, mais la zone est réservée aux clients de la région Afrique du Sud Nord nécessitant une récupération d’urgence dans le pays.
Orange et AWS vont déployer AWS Wavelength au Maroc et au Sénégal
Cependant, une annonce faite en marge de l’événement GITEX Africa pourrait rebattre les cartes. La branche Middle East and Africa d’Orange et AWS ont annoncé leur intention d’introduire AWS Wavelength au Maroc et au Sénégal plus tard cette année. Une annonce qui marque l’apparition des premières zones de longueur d’onde dans des pays sans région AWS ou zone locale AWS. Avec, le géant du cloud espère répondre aux demandes des clients ayant des cas d’utilisation dans des secteurs réglementés qui nécessitent que les données restent locales, tels que les télécommunications, la finance, le secteur public et la santé, ainsi que dans les secteurs qui dépendent d’applications à faible latence comme les jeux.
Le choix s’est porté sur Orange en raison de sa capacité à répondre aux différents critères d’AWS. « Nous recherchions un partenaire CSP [communications service provider, ndlr] doté d’une portée et d’une étendue mondiales, d’une profondeur d’offres de connectivité », précise le fournisseur cloud. Avec 26 pays d’exploitation et 298 millions de clients dans le monde, dont 18 en Afrique et au Moyen-Orient, Orange s’est donc avéré être le partenaire idéal. A l’avenir, les services AWS seront intégrés au réseau Orange et permettront la création, le déploiement et la mise à l’échelle des applications à très faible latence et de manière sécurisée, précise l’entreprise.
Source : usine-digitale.fr