Les frappes israéliennes continuent ce lundi à Gaza, où les civils sont toujours au bord de la famine, après un Noël lugubre pour les Palestiniens de Bethléem en Cisjordanie, terni par le poids de plus de deux mois de guerre.
La bande de Gaza n’a connu aucun répit lors de la veillée de Noël. Tôt lundi, un bombardement a fait 12 morts près du petit village d’Al-Zawaida, selon le ministère de la Santé du Hamas. Dans la nuit, un bombardement à Khan Younès a fait au moins 18 morts, a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le centre du territoire a aussi subi une cinquantaine de frappes successives.
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche qu’au moins 70 personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne sur des maisons dans un camp de réfugiés de la bande de Gaza.
Le ministère, qui avait dans un précédent bilan fait état d’au moins 60 morts, a affirmé que la frappe israélienne avait détruit au moins trois maisons dans le camp de réfugiés d’Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza.
Ce bilan n’a pas pu être confirmé de source indépendante dans l’immédiat. Interrogée, l’armée israélienne a indiqué qu’elle « vérifiait » l’information.
Le porte-parole du ministère de la Santé, Ashraf al-Qudra, a affirmé que la frappe avait détruit « un pâté de maisons habitées » et que le bilan était « susceptible de monter » en raison du grand nombre de familles qui s’y trouvaient au moment du bombardement.
Par ailleurs, dix membres d’une même famille ont été tués dimanche dans une frappe israélienne sur leur maison dans le camp de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, toujours selon le ministère de la Santé du Hamas.
L’essentiel de la veille
- Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réitéré son appel urgent à un cessez-le-feu. Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que « la décimation du système de santé de Gaza est une tragédie ».
- Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé que son pays payait « un très lourd tribut à la guerre », après la mort de 15 soldats depuis vendredi.
- Selon un nouveau bilan communiqué par le Hamas, les opérations militaires israéliennes dans l’enclave palestinienne ont fait 20 424 morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre.
- Un navire chimiquier japonais a été touché au large de l’Inde par un « drone d’attaque tiré depuis l’Iran », a affirmé l’armée américaine.
- Deux pétroliers et un destroyer américain naviguant en mer Rouge ont également été visés par des drones lancés par les rebelles houthis au Yémen, qui ont promis de prendre pour cible tous les navires affiliés à l’État hébreu.
Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l’enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.
Le ministère gazaoui de la Santé n’indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de « l’agression israélienne » et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.
Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.
Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l’Office humanitaire des Nations unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l’ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.
Source : france24.com