Yémen : nouvelles frappes américaines contre les rebelles houthistes
L’armée américaine a visé, jeudi, quatre drones de surface et sept missiles de croisière « prêts à être lancés contre des navires en mer Rouge ».
Les Etats-Unis ont annoncé avoir mené des frappes, jeudi 8 février, visant quatre drones de surface et sept missiles de croisière « prêts à être lancés contre des navires en mer Rouge » par les rebelles houthistes du Yémen.
Ces drones et missiles, qui ont été « identifiés dans les zones du Yémen contrôlées par les houthistes », représentaient « une menace imminente » pour la navigation, a déclaré le Commandement militaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom) sur X.
L’armée américaine avait confirmé plus tôt avoir mené de nouvelles frappes mercredi sur des sites des rebelles houthistes, soutenus par l’Iran. Il s’agissait de « frappes d’autodéfense contre deux systèmes mobiles de missiles antinavires prêts à être lancés contre des navires en mer Rouge », avait déclaré le Centcom. Plus tard le même jour, les forces américaines avaient conduit « une seconde frappe contre un système mobile de missile de croisière sol-sol prêt à être lancé », avait ajouté la même source.
L’agence de presse houthiste, Saba, avait rapporté mardi ce que les rebelles estimaient être de nouvelles frappes américano-britanniques dans la province de Hodeida. Celles-ci avaient ciblé la zone de Ras Issa, dans la ville de Souleif, selon Saba, et un employé d’une raffinerie de cette localité, Alaa, avait assuré à l’Agence France-Presse avoir entendu deux explosions.
Les navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden visés depuis novembre
Depuis novembre, les rebelles houthistes disent viser les navires qu’ils estiment liés à Israël en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, en « solidarité » avec les Palestiniens de la bande de Gaza, territoire bombardé et assiégé par l’Etat hébreu, en guerre contre le Hamas. Leurs attaques ont contraint de nombreux armateurs à suspendre le passage par cette zone, où transite 12 % du commerce mondial.
Premier allié d’Israël, Washington, qui a annoncé désigner à nouveau les houthistes comme une entité « terroriste », a mis en place en décembre une coalition multinationale afin de « protéger » le trafic maritime. Cette dernière n’ayant pas permis jusque-là un arrêt des attaques, les forces américaines et britanniques ont mené plusieurs frappes sur le Yémen depuis la mi-janvier.
Les houthistes contrôlent une grande partie du Yémen, après presque une décennie de guerre dans ce pays pauvre de la péninsule Arabique, lui aussi confronté à une grave crise humanitaire.
Source : lemonde.fr