Véhicules électriques : Le Maroc, futur hub régional (Fitch)
Dans une nouvelle étude, Fitch Solutions s’attend à ce que le Maroc devienne la plaque tournante de la fabrication de véhicules électriques dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Le pays développe rapidement une économie circulaire dans sa chaîne d’approvisionnement locale, notamment la production durable des métaux, mais aussi le recyclage des batteries de véhicules électriques. La proximité du Maroc avec l’Europe suscitera également l’intérêt des constructeurs automobiles.
Ventes de VE en Europe : croissance moyenne de 15,6% d’ici à 2031
Fitch Solutions table sur une forte demande de véhicules électriques en Europe au cours de la prochaine décennie. Les ventes devront atteindre 2,7 millions d’unités cette année avec un taux de croissance annuel moyen de 15,6% de 2022 à 2031. «Nous sommes particulièrement optimistes sur les ventes de véhicules électriques dans cette région en raison de l’accord de l’UE visant à interdire les véhicules à moteur à combustion interne d’ici 2035», est-il expliqué.
De plus, étant donné que deux constructeurs automobiles européens, Renault et Stellantis, sont les plus grands constructeurs automobiles au Maroc, le marché continuera à se concentrer sur les exportations vers l’Europe à long terme. Et ce n’est pas tout. Le Maroc est, actuellement, le seul pays de la région MENA qui propose, via Managem, des approvisionnements locaux en métaux pour les batteries de véhicules électriques.
Rappelons qu’en juin dernier, Renault Group et Managem Group avaient signé un accord pour un approvisionnement durable en cobalt marocain. Cet accord vise à sécuriser du sulfate de cobalt bas carbone produit au Maroc, à garantir la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement des batteries électriques et également à réduire l’impact sur l’environnement, notamment grâce au savoir-faire de Managem Group dont l’efficacité énergétique des installations se traduit par l’optimisation des consommations et le recours croissant à des énergies vertes, dont plus de 80% d’origine éolienne.