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Ukraine : une quarantaine de pays réclament à la Russie d’arrêter ses opérations militaires

Alors que les discussions avancent au sujet de l’exportation des céréales depuis les ports ukrainiens, un responsable séparatiste de Louhansk annonce que l’armée russe est entrée dans la ville de Siversk.

Mercredi 13 juillet, le ministre des affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, a exclu l’idée de céder des parties du territoire de l’Ukraine à la Russie en cas d’accord de paix. De telles négociations semblent, de toute façon, bien lointaines, la Russie poursuivant son offensive dans le Donbass, avec pour cible la ville de Siversk. Dans ce contexte, une quarantaine de pays ont de nouveau réclamé à la Russie, mercredi, d’arrêter « immédiatement ses opérations militaires en Ukraine ».

  • Un appel mondial pour mettre fin à la guerre

Une quarantaine de pays, dont les Etats-Unis, les membres de l’Union européenne, le Royaume-Uni et des Etats asiatiques ont réclamé à la Russie, mercredi, dans une déclaration commune, d’arrêter « immédiatement ses opérations militaires en Ukraine », et soutenu la démarche de Kiev auprès de la Cour internationale de Justice.

Dans cette déclaration publiée à New York, ces pays apportent leur « soutien » à l’action de Kiev « contre la Russie devant la Cour internationale de justice, sur le fondement de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, aux fins d’établir que l’intervention militaire de la Russie n’a aucun fondement juridique et repose sur des allégations non fondées de génocide ». Le texte rappelle que la Cour avait déjà exigé de Moscou la fin de la guerre le 16 mars dernier.

  • Des avancées concernant l’exportation des céréales ukrainiennes

Les discussions entre experts militaires russes et ukrainiens au sujet de la question de la fin du blocage des exportations de céréales dans les ports ukrainiens semblent avancer. Des « progrès réellement substantiels » ont été réalisés, a estimé, après la fin des entretiens des deux délégations réunies en Turquie, le secrétaire général de l’Organisation des nations unies, Antonio Guterres. Il espère qu’un « accord formel » pourra être rapidement conclu.

Le ministre de la défense turc, Hulusi Akar, a, lui, déclaré que les deux parties s’étaient entendues sur « des contrôles communs » assurant « la sécurité des voies de transfert ». Russie et Ukraine ont prévu une nouvelle réunion en Turquie la semaine prochaine.

  • Selon un responsable séparatiste, l’armée russe est entrée dans la ville de Siversk

Le responsable pro-russe de la « République populaire de Louhansk » a annoncé, mercredi, que les forces russes étaient entrées dans la ville de Siversk, située dans la région de Donetsk. Cette information n’a pas été confirmée par les autorités ukrainiennes, qui attestent tout de même que la ville a été la cible de tirs d’artillerie.

Les deux cibles prioritaires de la Russie sont les villes de Sloviansk et de Kramatorsk, mais son armée envisagerait de se concentrer d’abord « sur plusieurs petites villes, comme Siversk et Dolyna », a estimé le ministre de la Défense de la Grande-Bretagne. Plus au Sud, la localité de Mykolaïv a été la cible mercredi de 28 tirs de roquettes russes, causant la mort d’au moins cinq personnes.

  • La Corée du Nord reconnaît l’indépendance des Républiques populaires de Donetsk et de Louhansk

La Corée du Nord a officiellement reconnu les deux régions séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine comme étant des pays indépendants, rapporte, ce jeudi 14 juillet, un média d’Etat nord-coréen. Cette reconnaissance intervient après l’envoi mercredi par le gouvernement de Pyongyang de courriers adressés aux auto-proclamées République populaire de Donetsk et République populaire de Lougansk.

Dans ces missives, le régime nord-coréen dit avoir « décidé de reconnaître l’indépendance » de ces deux régions et « a exprimé la volonté de développer les relations étatiques avec ces pays dans l’idée d’indépendance, de paix et d’amitié ». Il s’agit du troisième Etat à reconnaître la souveraineté de ces deux territoires, après la Russie et la Syrie.

  • Gazprom estime ne pas pouvoir relancer le gazoduc Nord Stream

Le géant gazier russe Gazprom a affirmé mercredi ne pas pouvoir garantir le bon fonctionnement du gazoduc Nord Stream, qui alimente l’Europe en gaz, estimant ne pas savoir quand il pourrait récupérer une turbine allemande actuellement réparée au Canada.

Le gazoduc est actuellement à l’arrêt pour des raisons de maintenance, mais les pays européens craignent que Moscou en profite pour ne pas relancer pas son fonctionnement. Arguant de problèmes de matériels, la Russie a déjà réduit ces dernières semaines les livraisons à ses clients européens.