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Turquie : de nouveaux appels à manifester contre le pouvoir après 5 jours de contestation et des milliers d’arrestations

Le mouvement a commencé par l’arrestation d’Ekrem Imamoglu, le maire d’opposition d’Istanbul désormais en prison. Au moins dix journalistes ont également été arrêtés lundi matin, selon une ONG.

La contestation menace de se durcir en Turquie après l’incarcération du populaire maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, avec de nouveaux appels à manifester lundi 24 mars à travers le pays.

Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc, Recep Tayyip Erdogan, a passé sa première nuit en prison à Silivri, en lisière d’Istanbul, au moment où son parti l’investissait candidat à la prochaine élection présidentielle, prévue en 2028.

M. Imamoglu, démis officiellement dimanche de ses fonctions, est accusé de « corruption », ce qu’il nie, dénonçant « une exécution sans procès ». « Je suis là. Je porte une chemise blanche et vous ne pourrez pas la salir. Mon poignet est solide et vous ne pourrez pas le tordre. Je ne reculerai pas d’un pouce. Je gagnerai cette guerre », a-t-il déclaré dans un message transmis par ses avocats.

Le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force de l’opposition, avait maintenu dimanche une primaire à laquelle M. Imamoglu était le seul candidat. Le parti affirme que quinze millions d’électeurs ont pris part au vote ayant désigné l’élu emprisonné.