Poutine regarde la carte du monde et voit des faiblesses partout
Face aux 120.000 soldats russes massés à la frontière ukrainienne, les Etats-Unis ont placé 8.500 troupes en état d’alerte.
Après des déclarations critiquées, Joe Biden hausse le ton mais doit faire avec les divisions européennes et un casse-tête énergétique.
Selon Melinda Haring, de l’Atlantic Council, Vladimir Poutine veut attaquer avant que l’Ukraine ne termine son virage vers l’Occident.Mardi, la Russie a lancé des manoeuvres militaires à la frontière et en Crimée.
La fenêtre diplomatique semble se refermer. Alors que la Russie a encerclé l’Ukraine avec plus de 100.000 soldats accompagnés de chars, Washington a placé 8.500 soldats en « état d’alerte », hier. Même si aucune décision n’a été prise, le New York Times affirme que Joe Biden pourrait envoyer entre 1.000 et 5.000 troupes en Europe de l’Est pour dissuader Moscou de s’engager dans une invasion sanglante.
Pour Melinda Haring, directrice adjointe du centre pour l’Eurasie à l’Atlantic Council, un influent think tank atlantiste américain, c’est loin d’être suffisant. « Si Biden veut envoyer un message dissuasif à Poutine, il doit le faire maintenant et avec force », explique-t-elle. Selon elle, « Poutine utilise l’Ukraine comme un levier pour essayer de détruire l’Otan. Il regarde la carte du monde et voit des faiblesses partout ».