Economie

PLF 2026 : plus de 157 milliards de dirhams alloués à la Défense nationale

Le projet de loi de finances pour l’année 2026 fixe à 157,171 milliards de dirhams le montant des dépenses que le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’Administration de la défense nationale est autorisé à engager par anticipation au cours de l’exercice budgétaire 2026, sur les crédits qui lui seront alloués au titre de l’année 2027. Ces dépenses concernent le compte d’affectation spéciale intitulé “Acquisition et réparation du matériel des Forces armées royales et soutien au développement de l’industrie de défense”.

Lors de l’exercice précédent, le Maroc avait déjà procédé à une hausse notable du budget alloué à la défense, lequel avait atteint 133 milliards de dirhams selon le projet de loi de finances pour 2025, contre 124 milliards de dirhams en 2024. Ce budget avait été consacré à l’acquisition et à la maintenance du matériel des Forces armées royales, ainsi qu’à l’appui au développement de l’industrie de défense nationale, un secteur que le Royaume entend renforcer dans une logique d’autonomie stratégique.

Selon le projet de loi de finances 2026, que Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, présentera ce lundi soir devant les deux Chambres du Parlement, il est également prévu la création de 36.895 postes budgétaires au titre du budget général de l’État pour l’exercice 2026. Parmi ces postes, 5.500 seront attribués au ministère de la Défense nationale, conformément aux dispositions financières de l’année à venir.

En outre, et dans un contexte mondial marqué par la multiplication des catastrophes naturelles, le projet fixe à 453 millions de dirhams le montant des dépenses autorisées que le ministère de l’Intérieur pourra engager par anticipation en 2026, sur les crédits qui lui seront affectés en 2027. Ces dépenses seront imputées au compte d’affectation spéciale intitulé “Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles”, un mécanisme destiné à renforcer la capacité du Royaume à faire face aux risques climatiques croissants.

De son côté, le ministère chargé de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration bénéficiera d’une autorisation d’engagement anticipé de 1,5 milliard de dirhams au titre de l’exercice 2026, sur les crédits prévus pour 2027. Ces fonds seront affectés au compte d’affectation spéciale “Fonds de modernisation de l’administration publique, de soutien à la transition numérique et de promotion de l’usage de la langue amazighe”, illustrant la volonté de l’État d’accélérer la digitalisation de ses services tout en favorisant l’inclusion linguistique.

Enfin, dans le cadre des dernières dispositions budgétaires intégrées au dernier projet de loi de finances de la législature gouvernementale actuelle, un montant d’un milliard de dirhams est fixé comme dépenses autorisées pour le chef du gouvernement, à engager par anticipation durant l’exercice 2026, sur les crédits de 2027. Ces sommes seront imputées au compte d’affectation spéciale “Fonds d’appui à l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH)”, qui vise à soutenir les programmes de développement social et à réduire les disparités territoriales.

Source : fr.hespress.com