Papier ou tablette : L’industrie du livre subit le diktat de l’écologie
L’industrie du livre est-elle un facteur de dégradation de l’environnement ? La question n’est pas de pure forme : elle vaut son poids de couvert végétal et forestier… comme le livre électronique nécessite des tonnes de terres rares à valoriser.
La filière « papier » sans laquelle le livre et la presse écrite n’auraient pas connu l’essor qui a été le leur, est au centre des débats sur la préservation des forêts et de la nature en particulier. Le débat est d’autant plus intéressant que la production de livres et magazines sur la thématique de l’écologie ne se compte pas sur… les doigts d’une main.
La production est d’autant plus remarquable qu’elle se nourrit de ce qu’elle prétend défendre même : essais, romans, guides pratiques, bandes dessinées de sensibilisation … qui ne sont pas toujours sur du papier recyclé. Et même ! Pour prendre un exemple, et selon les chiffres rendus publics par l’Agence de la transition écologique, le papier recyclé ne représenterait que 6% environ de la consommation totale de papier graphique en France, incluant l’édition, la presse et la communication en général.
Le gaspillage « écologique » est d’autant plus important que, selon de récentes statistiques, un livre sur 4 est détruit sans avoir jamais été ouvert et lu, ce qui représente une moyenne annuelle, avant le déclenchement de la pandémie Covid en 2019, de 142 millions d’exemplaires (combien d’arbres, d’hectares de forêts… et de bouffées d’oxygène détruits ?).