Maroc : Baisse des prix des carburants, oui mais… peut mieux faire
Le prix des carburants ont été revus à la baisse pour la seconde quinzaine du mois d’août chez la plupart des distributeurs. Ils sont même passés sous la barre des 14 dirhams pour le litre du diesel soit une diminution, à chacun sa “cupidité“, qui varie de 50 cts à 1 dirham. Quant au prix du litre d’essence c’est entre 0,35 et 0,75 cts du dirham ce qui à la pompe revient au prix le plus bas à 14,68 dhs et plus de 15 dhs, c’est bien sûr selon…
Dans l’histoire, ce sont les stations-services Afriquia qui restent les moins chères à priori, suivies des stations Shell et de Total. Il y va de soi que plus on s’éloigne de la ville référence Mohammedia plus les prix s’élèvent. Cette nouvelle diminution annoncée des prix à la pompe est en fonction de la baisse des cours du pétrole sur le marché international. Le baril de Brent de la mer du Nord s’échangeait ce lundi 15 août 2022 à 93,77 dollars (-4,46%), le baril du West Texas Intermediate (WTI) américain s’est quant à lui échangé à 87,81 dollars(4,28%).
Cela étant, la réduction des prix se confirme certes, mais le carburant de quel nature soit-il reste très cher pour la poche du citoyen d’autant plus que cela se répercute sur le pouvoir d’achat et donc sur celui du panier de la ménagère.
Cela étant la baisse de ce lundi 15 août 2022 (effective à partir de minuit mardi) reste insignifiante au regard des prix de pétrole qui n’en finissent pas de dégringoler. Côté consolation, comme dirait la fable “ne soyons pas si difficiles et gardons-nous de rien dédaigner“, c’est quelque part, une bonne nouvelle pour l’automobiliste, camionneur et autres énergivores parmi les consommateurs de carburant avec l’espoir bien entendu qu’elle tende vers cette perspective de réduction.
D’un autre côté il est vrai que l’augmentation exponentielle du dollar (actuellement à 10,33 dhs)y est pour bien des choses aussi dans nos petites misères énergétiques qui ont débuté rappelle-t-on en remuant le couteau dans la plaie, au début février dernier, lorsque le diesel dépassait la barre symbolique des 10 dirhams par litre et l’essence celui des 12 dirhams.
Du jamais vu (50% en 4 mois ). Depuis il n’a eu de cesse d’augmenter et a atteint son pic en juin dernier avec des prix du litre à au moins à 15,65 dirhams pour le diesel et 17,80 dirhams pour l’essence. Cela étant, on s’attend à ce que les prix du pétrole se stabilisent entre 90 à 100 dollars selon les exportateurs de pétrole, d’ici à la fin de l’année ce qui laisse présager d’autres baisses.
Selon des données du site Global Petrol Price, le Maroc est l’un des pays au monde où l’essence est la plus chère, le premier en Afrique du Nord, et le deuxième dans le monde arabe. Aussi, devant le refus de l’Exécutif à agir sur la baisse des prix à la pompe, que seuls les opérateurs sont habilités faire, le gouvernement a plutôt opté pour des mesures sociales (“mesurettes“ pour les mauvaises langues) afin de soutenir cette augmentation et amortir l’impact de ces hausses sur le pouvoir d’achat de certaines familles marocaines.
En effet, le Gouvernement avait lancé en avril dernier une subvention directe allant de 1 000 à 7 000 dirhams par mois pour 180 000 véhicules de transport professionnel, ce qui à priori n’a pas été du goût de tout le monde. Au Maroc, le prix des produits pétroliers, se dit-on est basé sur 61% du prix des carburants qui dépend du marché international, tandis que 31% est composé de taxes et de redevances. Les coûts de distribution et les marges bénéficiaires constituent le reste (8%).