Le leadership croissant du Maroc reconnu et soutenu

Réunis à Bagdad, les dirigeants arabes ont chaleureusement salué l’influence croissante du Maroc sur la scène mondiale. Ils ont ainsi apporté leur soutien explicite à sa candidature pour un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU en 2028-2029.

Les travaux de la 34ᵉ session du Sommet de la Ligue arabe se sont clôturés samedi 17 mai 2025 dans la capitale irakienne, Bagdad, sur une note très positive pour la diplomatie marocaine, représentée à cette occasion par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ait Ouali, ambassadeur du Maroc en Égypte et représentant permanent auprès de la Ligue arabe, entre autres.

Le Maroc a reçu des éloges de la part des dirigeants arabes pour ses succès diplomatiques et son rôle majeur sur la scène internationale. Le Royaume a été félicité pour sa nomination, aux côtés de la Belgique, en tant que facilitateur du processus de négociations onusiennes relatif à la Déclaration politique du 2ᵉ Sommet mondial pour le développement social, prévu en novembre 2025 au Qatar.

Les leaders arabes ont également réaffirmé leur soutien au Comité Al Qods et à l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, présidés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans leur résolution sur les développements et violations israéliennes à Jérusalem-Est occupée.

Sur le dossier libyen, la Ligue arabe a renouvelé son appui à la mission des Nations Unies en Libye, en vue de parvenir à une solution politique globale fondée sur l’Accord de Skhirat de 2015. Mais le clou de la « Déclaration de Bagdad », c’est le soutien officiel à la candidature du Maroc pour un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour les années 2028-2029.

Déjà membre non permanent du Conseil de sécurité en 2012-2013, le Maroc jouit d’une solide réputation en matière de diplomatie proactive et de médiation.

Obtenir un siège non permanent permettrait au Maroc de peser davantage sur les grandes décisions internationales, notamment en matière de sécurité régionale, de lutte contre le terrorisme et de coopération multilatérale. Acteur clé pour la stabilité du Maghreb et du Sahel, le Royaume pourrait ainsi renforcer son rôle dans la prévention des crises et la promotion de solutions diplomatiques.

Cette candidature s’inscrit dans une démarche visant à porter la voix du monde arabe et africain au sein des instances internationales, notamment sur des dossiers sensibles comme la question palestinienne, la gestion des conflits au Moyen-Orient ou les migrations internationales.

Tournant diplomatique
L’appui au Maroc n’est pas anodin. Sous la conduite du Roi Mohammed VI, le Royaume a su s’imposer comme médiateur crédible dans plusieurs crises géopolitiques. Sa médiation dans la crise libyenne, illustrée par l’Accord de Skhirat signé sous l’égide de l’ONU, reste une référence. Plus récemment, les discussions inter-libyennes à Bouznika ont consolidé la position du Maroc en tant que facilitateur neutre.

Au Sahel, la coopération sécuritaire marocaine avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, notamment en matière de formation et de renseignement, a contribué à la lutte contre le terrorisme dans cette région instable et où la nébuleuse terroriste a longtemps sévi. Sur le dossier du Sahara, la reconnaissance de la souveraineté marocaine par les États-Unis, suivie de l’appui irréversible de l’Espagne, de l’Allemagne et plus récemment de la France au plan d’autonomie marocain, a marqué un tournant diplomatique.

Par ailleurs, le rôle qu’a joué le Maroc depuis des décennies dans la défense de la cause palestinienne, à travers la présidence du Comité Al-Qods, et son engagement en faveur d’une solution à deux États et la cessation des agressions de l’armée israélienne sur la population de Gaza depuis le 8 octobre 2023, distinguant entre normalisation ses relations avec l’Etat hébreu et les droits inaliénables du peuple palestinien, illustrent sa capacité à conjuguer diplomatie de principe et pragmatisme.

Autant d’acquis qui ont incité les États membres de la Ligue arabe à appeler à une mobilisation diplomatique accrue pour garantir l’élection du Maroc lors du vote prévu en 2027 à l’Assemblée générale de l’ONU. Cela passera par des négociations bilatérales et un lobbying soutenu auprès des 193 États membres.

Grâce à sa politique étrangère équilibrée et à ses partenariats stratégiques, le Maroc dispose d’atouts solides pour convaincre la communauté internationale de son engagement en faveur de la paix et du développement durable. Ce qui rend le Maroc si crédible, c’est son engagement fort envers les opérations de paix et sa volonté de travailler avec les autres nations.
Somme toute, le soutien unanime de la Ligue arabe à la candidature du Maroc pour un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, lors du Sommet de Bagdad, constitue une avancée diplomatique majeure. Cette reconnaissance du leadership marocain à tout point de vue témoigne de la confiance des pays arabes en sa capacité à défendre leurs intérêts et à contribuer à la stabilité mondiale.

Dialogue et la stabilité
Le soutien de la Ligue arabe intervient dans un contexte international marqué par des tensions croissantes et une recomposition des alliances. Face à la multiplication des foyers de crise, notamment en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe de l’Est, la communauté internationale est en quête de nouveaux acteurs capables de promouvoir le dialogue et la stabilité. Le Maroc, fort de ses positions équilibrées et de son expertise de médiateur, apparaît comme un partenaire fiable et respecté, capable de faire entendre la voix du Sud au sein des plus hautes instances onusiennes.

Au-delà des enjeux géopolitiques, la candidature du Maroc au Conseil de sécurité envoie un signal fort. Elle témoigne de la volonté du Royaume de s’impliquer activement dans la construction d’un ordre international plus juste et inclusif. Ce positionnement international encourage également l’émergence d’une nouvelle génération de diplomates, d’experts et d’acteurs engagés, porteurs d’une vision renouvelée de la coopération internationale et du développement durable. Une dynamique qui ne manque pas d’inspirer d’autres nations du monde arabe et du continent africain.

Source : maroc-hebdo.com