Le Hamas rejette la proposition de trêve américaine
Le Hamas estime que le plan ne répond pas aux « demandes » des Palestiniens.
Le Hamas rejette la proposition de trêve américaine en estimant que le projet de correspond pas aux « demandes » des Palestiniens.
Selon plusieurs sources, la proposition portait sur une trêve de 60 jours en échange de la libération de dix otages israéliens encore retenus prisonniers par le Hamas dans la bande de Gaza.
Le Hamas devait par ailleurs remettre à Israël les dépouille de neuf otages morts durant leur captivité.
Israël avait accepté le projet et s’engageait de son côté à libérer des prisonniers palestiniens.
Israël annonce par ailleurs un projet d’expansion des colonisations en Cisjordanie.
Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, qui est le dirigeant du parti du sionisme religieux, parle d’une « décision historique » et de « 22 nouvelles localités en Judée-Samarie ».
Selon le gouvernement israélien, neuf de ces « nouvelles localités » doivent être créées ex-nihilo.
L’ONG israélienne La Paix maintenant dénonce cette décision qui, selon elle, «va remodeler de façon spectaculaire la Cisjordanie et renforcer encore l’occupation. »
Les Nations Unies rejettent elles-aussi l’expansion des colonies qui va à l’encontre d’une solution à deux États
Des nouvelles colonies
Benjamin Netanyahu a annoncé qu’il acceptait la proposition de l’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza et d’un échange d’otages et de prisonniers.
« Israël accepte la nouvelle proposition de Witkoff », aurait-il affirmé lors d’une réunion avec les familles des otages détenus par le Hamas, selon un communiqué publié par son bureau.
Le Hamas a également confirmé jeudi qu’il avait reçu la nouvelle proposition de cessez-le-feu des médiateurs et qu’il l’étudiait.
Steve Witkoff avait affirmé mercredi qu’il était optimiste quant à la conclusion d’un accord mettant fin à plus de 19 mois de guerre à Gaza et garantissant la libération des otages détenus dans la bande de Gaza par le Hamas.
« J’ai de très bonnes raisons d’espérer une résolution à long terme – un cessez-le-feu temporaire et une résolution à long terme, une résolution pacifique de ce conflit », a-t-il déclaré.
Que contient la dernière proposition ?
Steve Witkoff n’a pas rendu public le contenu de la dernière proposition, mais un responsable du Hamas et un responsable égyptien ont confirmé certains, sous le couvert de l’anonymat.
Selon eux, la proposition prévoit une pause de 60 jours dans les combats, des garanties de négociations sérieuses menant à une trêve à long terme et l’assurance qu’Israël ne reprendra pas les hostilités après la libération des otages, comme il l’a fait en mars lors de l’effondrement du précédent cessez-le-feu.
Le Hamas libérerait 10 otages vivants et un certain nombre de cadavres pendant la pause de 60 jours en échange de plus de 1 100 Palestiniens emprisonnés par Israël, dont 100 purgent de longues peines après avoir été reconnus coupables d’attentats meurtriers.
Chaque jour, des centaines de camions transportant de la nourriture et de l’aide humanitaire seraient autorisés à entrer dans la bande de Gaza, où, selon les experts, un blocus israélien de près de trois mois a poussé une grande partie de la population au bord de la famine.
Que veulent Israël et le Hamas ?
Il n’a pas été facile d’obtenir l’accord des deux parties, Israël et le Hamas divergeant sur plusieurs points essentiels.
Le Hamas insiste sur un cessez-le-feu durable, un retrait total de l’armée israélienne de Gaza et un afflux d’aide humanitaire.
Israël a toutefois toujours rejeté ces demandes, affirmant qu’il n’accepterait que des pauses temporaires dans les combats pour faciliter la libération des otages et que son objectif ultime était la destruction totale du Hamas.
Le Hamas détient encore 58 otages, dont environ un tiers serait encore en vie.
Benjamin Netanyahu a également insisté sur le fait qu’Israël exercera un « contrôle de sécurité » illimité sur Gaza et facilitera ce qu’il appelle l’émigration volontaire d’une grande partie de sa population.
Les Palestiniens et la majeure partie de la communauté internationale ont rejeté les projets de réinstallation de la population de Gaza. Une mesure qui, selon les experts, serait probablement contraire au droit international.
Le Hamas a déclaré qu’il ne libérerait les derniers otages, sa seule monnaie d’échange, qu’en échange d’un plus grand nombre de prisonniers palestiniens, mais il a proposé de céder le pouvoir à un comité de Palestiniens politiquement indépendants qui pourrait superviser la reconstruction de l’enclave.
La question de savoir si un cessez-le-feu doit être temporaire ou permanent est un point d’achoppement persistant dans les pourparlers, négociés par les États-Unis, l’Égypte et le Qatar, qui piétinent depuis plus de 18 mois.
La guerre a commencé lorsque des membres du Hamas ont attaqué le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tuant environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils.
L’offensive israélienne qui a suivi a tué à ce jour au moins 54 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas, dont les chiffres ne font pas de distinction entre les combattants et les civils.
L’armée israélienne affirme que 850 de ses soldats sont morts depuis le début de la guerre.
L’offensive a détruit de vastes pans de Gaza et déplacé près de 90 % de sa population, soit environ deux millions de Palestiniens, des centaines de milliers d’entre eux vivant dans des camps de fortune et des écoles inutilisées.
Le Hamas a été fortement affaibli sur le plan militaire et a perdu la quasi-totalité de ses principaux dirigeants à Gaza.
Source : fr.euronews.com