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L’ancien premier ministre japonais Shinzo Abe assassiné pour ses liens avec la secte Moon

La mère de l’auteur des coups de feu appartient à l’Eglise de l’unification, mouvement religieux auquel elle a versé des dons qui ont conduit à sa faillite personnelle et à l’éclatement de sa famille.

Alors que l’enquête se poursuit sur l’assassinat de Shinzo Abe, ciblé pour sa proximité avec la secte Moon, les funérailles de l’ancien premier ministre japonais se sont tenues dans l’intimité, mardi 12 juillet, au temple bouddhiste Zojo-ji, au cœur de Tokyo. Une veillée funèbre, ouverte au public, avait attiré, la veille, des centaines de personnes souhaitant rendre un dernier hommage à l’ancien chef de gouvernement tué à Nara alors qu’il prononçait un discours dans le cadre de la campagne pour les sénatoriales du 10 juillet. Elles pouvaient déposer des œillets blancs sur un autel orné de son portrait, souriant, en chemise blanche sans cravate.

Le premier ministre Fumio Kishida, s’y est rendu, comme la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, et le vice-président taïwanais, William Lai – la plus haute personnalité taïwanaise venue au Japon depuis la rupture des relations officielles, en 1972. De retour de Bali où il a participé à la réunion du G20, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a ensuite fait escale à Tokyo pour rendre hommage à « un homme porteur d’une vision » qui « a fait plus que beaucoup pour renforcer les relations entre les Etats-Unis et le Japon ».