Culture

La Marocaine Rim Battal parmi les finalistes de la 13ème édition du Prix de la littérature arabe à Paris

La Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe ont révélé la liste des finalistes de la 13ème édition du Prix de la littérature arabe. Parmi les auteurs en lice figure l’écrivaine marocaine Rim Battal.

Créé en 2013, le Prix de la littérature arabe est l’une des rares récompenses françaises distinguant la création littéraire issue du monde arabe. Ce prix doté de 8.000 euros promeut l’œuvre, roman ou recueil de nouvelles, d’un écrivain originaire de l’un des pays de la Ligue arabe, auteur d’un ouvrage écrit en arabe et traduit en français (ou directement écrit en français), et publié à compte d’éditeur entre le 1er septembre 2024 et le 30 septembre 2025.

Huit ouvrages ont été retenus cette année et seront proposés au jury: Je suis ma liberté (traduit de l’arabe par Stéphanie Dujols) de Nasser Abu Srour (Palestine), éd. Gallimard; Un goût de thé amer (traduit de l’arabe par Sarah Rolfo) de Mohammed Alnaas (Libye), éd. Le bruit du monde; La Naturalisation de Zied Bakir (Tunisie), éd. Grasset; Je me regarderai dans les yeux de Rim Battal (Maroc), éd. Bayard; La Danse du paon (traduit de l’arabe par Khaled Osman) de Hanan El-Cheikh (Liban), éd. Sindbad/Actes Sud; La fin du Sahara (traduit de l’arabe par Lotfi Nia) de Saïd Khatibi (Algérie), éd. Gallimard; Brève histoire de la Création et de l’Est du Caire (traduit de l’arabe par Sophie Pommier et May Rostom) de Shady Lewis (Egypte), éd. Sindbad/Actes Sud; Pays amer de Georgia Makhlouf (Liban), éd. Les Presses de la Cité.

Artiste, poétesse et journaliste francophone, Rim Battal est une figure singulière de la scène littéraire marocaine. Après des études de journalisme à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) de Rabat, elle se tourne vers la photographie artistique et l’écriture.Elle publie en 2015 son premier recueil de poésie, Vingt poèmes et des poussières, aux éditions LansKine, suivi de Latex en 2017 et Transport commun en 2019, chez le même éditeur. Son premier roman, Je me regarderai dans les yeux, paru en 2025 aux éditions Bayard, marque une nouvelle étape dans son parcours d’écriture. Dans ce récit à la fois intime et révolté, elle explore la fureur adolescente et la quête de liberté d’une jeune femme, abordant des thèmes profonds tels que la fin de l’enfance, la trahison, la fugue et les injonctions traditionnelles dans la société marocaine.

Le jury, composé de personnalités issues des médias, des arts, de la culture et du monde arabe, se réunira à l’automne pour délibérer. Les travaux seront présidés par Alexandre Najjar, avocat et écrivain, lauréat du Grand Prix de la Francophonie 2020.Le ou la lauréat(e) de cette 13ème édition sera dévoilé(e) le 18 novembre 2025 lors d’une cérémonie organisée à l’Institut du monde arabe (IMA), en présence de son président, Jack Lang.

En parallèle de l’attribution du Prix de la littérature arabe 2025, une mention spéciale viendra distinguer une œuvre écrite en arabe et traduite en français. Dotée de 2.000 euros, cette récompense mettra à l’honneur le travail du traducteur d’une des cinq œuvres arabophones sélectionnées cette année.

Depuis sa création par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe, le Prix de la littérature arabe a primé plus d’une quinzaine d’auteurs au talent prometteur ou confirmé. Il a notamment été remis en 2013 à Jabbour Douaihy (Liban), en 2015 à Mohammed Hasan Alwan (Arabie Saoudite), en 2016 à Inaam Kachachi (Irak), en 2019 à Mohammed Abdelnabi (Égypte), en 2021 à Jokha Alharthi (Oman), et en 2024 à Amira Ghenim (Tunisie) pour son roman Le désastre de la maison des notables (Éditions Philippe Rey [Barzakh] – Collection Khamsa).

Source : fr.le360.ma