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La Chine et les États-Unis annoncent un accord sur un « cadre général » des droits de douanes

Les négociations visaient à prolonger la trêve, obtenue il y a un mois à Genève, dans la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump.

Les États-Unis et la Chine se sont mis d’accord sur le principe d’un cadre de mise en œuvre de l’accord qu’ils ont conclu le mois dernier pour résoudre leurs différends commerciaux, selon les médias d’État chinois.

L’annonce a été faite à l’issue de deux jours de discussions à Londres, mardi.

La semaine dernière, le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping avait eu une conversation téléphonique visant à apaiser les tensions des dernières semaines.

Li Chenggang, vice-ministre chinois du Commerce et représentant de Pékin pour le commerce international, a déclaré que les deux parties étaient parvenues à un accord préliminaire sur un cadre d’exécution de l’accord établi entre les deux dirigeants et lors des discussions tenues en mai à Genève.

D’autres détails, y compris les plans pour un éventuel prochain cycle de négociations, n’étaient pas immédiatement disponibles.

Li et Wang Wentao, ministre chinois du Commerce, faisaient partie de la délégation conduite par le vice-premier ministre He Lifeng. Ils ont rencontré le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, et le représentant au Commerce, Jamieson Greer, à Lancaster House, un manoir situé près du palais de Buckingham.

À son arrivée mardi matin, Howard Lutnick a déclaré que les discussions « se déroulaient bien » et qu’il s’attendait à ce qu’elles se poursuivent toute la journée.

Les deux parties souhaitent s’appuyer sur les discussions tenues à Genève le mois dernier. Celles-ci avaient abouti à une pause de 90 jours sur la majorité des droits de douane qui dépassaient les 100 %.

Depuis les discussions de Genève, Washington et Pékin se sont engagés dans des échanges animés sur les semi-conducteurs les plus avancés qui alimentent l’intelligence artificielle, la délivrance de visas aux étudiants chinois qui fréquentent les universités américaines, ou encore les terres rares, essentielles notamment pour les constructeurs automobiles.

La Chine, premier producteur mondial de terres rares, a indiqué qu’elle pourrait assouplir les restrictions à l’exportation imposées sur ces matériaux en avril. L’annonce avait alors suscité l’inquiétude des constructeurs automobiles du monde entier qui en dépendent.

En réponse, Pékin a exhorté Washington à lever les restrictions sur l’accès de la Chine à la technologie nécessaire à la production de semi-conducteurs avancés.

Donald Trump a déclaré qu’il souhaitait « ouvrir la Chine », le plus grand producteur de biens au monde, aux produits américains. « Si nous n’ouvrons pas la Chine, nous ne ferons peut-être rien », a prévenu le président américain.

Source : fr.euronews.com