La CGEM appelle à l’éradication du secteur informel
Le groupe de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) à la Chambre des Conseillers a appelé le gouvernement à poursuivre la mise en œuvre des réformes engagées pour soutenir l’investissement privé, en accordant une attention particulière aux petites et moyennes entreprises (PME), notamment en généralisant le mécanisme d’aide aux projets dont l’investissement est inférieur à 50 millions de dirhams. À cet effet, il a proposé la mise en place d’une charte spécifique pour les PME.
Lors de son intervention, lundi, lors de la séance plénière de la deuxième chambre du Parlement, consacrée à la présentation du rapport d’activités du Conseil Supérieur des Comptes pour l’exercice 2023-2024, par sa présidente Zineb El Adaoui, le groupe a également suggéré l’amélioration du climat des affaires en simplifiant les procédures administratives afin de faciliter le parcours des investisseurs et d’attirer davantage de capitaux nationaux et étrangers.
Dans son intervention, le conseiller Mohamed Reda Hamani, représentant la CGEM, a plaidé pour la promotion de l’investissement dans des secteurs productifs tels que les industries manufacturières, les énergies renouvelables, les industries extractives, le tourisme et l’externalisation des services, en raison de leur impact direct sur la croissance économique et la création d’emplois. Il a également insisté sur “la poursuite du développement du partenariat public-privé pour orienter une partie des investissements publics vers des projets privés, ainsi que sur l’encouragement de la production locale comme alternative aux importations afin de soutenir l’industrie nationale et réduire le déficit commercial”.
Par ailleurs, Hamani a mis l’accent sur “la nécessité de poursuivre la réforme fiscale et la modernisation de la fiscalité locale, ainsi que de revoir le système de formation professionnelle afin de garantir une adéquation entre les compétences des jeunes et les besoins du marché du travail”. Il a aussi souligné l’importance d’intégrer le secteur informel, qui cause d’énormes préjudices à l’économie nationale et aux entreprises structurées, tout en renforçant la compétitivité des facteurs de production à travers un meilleur accès au foncier industriel à des prix compétitifs et selon des modèles innovants.
Le patronat insiste également sur l’aboutissement du dialogue social en ce qui concerne la révision du Code du travail et des régimes de retraite, ainsi que sur l’adoption des textes réglementaires liés à la simplification des procédures administratives. Il propose également la création d’un comité numérique chargé d’élaborer une feuille de route commune pour coordonner les efforts de digitalisation entre les différents secteurs, en garantissant la sécurité et la fiabilité des données.
En outre, le groupe appelle à la publication des décrets d’application de la loi n° 43.20 sur les services de confiance dans les transactions électroniques, ainsi qu’à la poursuite de la modernisation et de la digitalisation des tribunaux afin d’accélérer les procédures judiciaires et de protéger les intérêts des investisseurs et des entreprises. Il estime que “la transformation numérique contribuera à l’amélioration du climat des affaires, à la consolidation d’une administration transparente et efficace, et permettra aux entreprises de jouer pleinement leur rôle dans la création d’emplois et le renforcement de l’économie nationale”.
Ainsi, le groupe de la CGEM à la Chambre des Conseillers considère que “l’administration publique constitue un levier clé pour le développement économique et la réussite du nouveau modèle de développement”. Il a noté que “le Maroc a réalisé des avancées significatives dans la simplification et la digitalisation de nombreux services administratifs, mais que ces efforts restent insuffisants pour atteindre la transformation numérique escomptée”. Il a relevé que malgré le succès de certains secteurs, comme le ministère des Finances, l’administration fiscale, les douanes, la Trésorerie générale du Royaume et la Conservation foncière, de nombreuses autres administrations peinent encore à atteindre les résultats escomptés, ce qui impacte aussi bien les investisseurs que les citoyens.
Source : fr.hespress.com