Techonologie

Intelligence artificielle : Microsoft va investir 80 milliards de dollars dans ses data centers en 2025

Les géants américains du cloud ne relâchent pas la pression dans la course à l’armement autour de l’IA générative. Microsoft annonce déjà la couleur : il dépensera 80 milliards de dollars dans ses data centers cette année, dont la moitié rien qu’aux Etats-Unis. Et en profite pour lancer une opération séduction auprès du prochain gouvernement américain.

Microsoft démarre l’année 2025 avec un long billet de blog signé Brad Smith. Il accueille chaleureusement la future administration Trump et s’étale sur « l’opportunité en or » que représentera l’intelligence artificielle pour les États-Unis au cours des quatre années à venir.

40 milliards de dollars dans les data centers rien qu’aux USA

Cachée entre les prédictions d’une nouvelle révolution industrielle et les comparaisons à la découverte de l’électricité, on trouve une information bien concrète : l’entreprise de Redmond compte investir 80 milliards de dollars dans des data centers en 2025, dont la moitié aux Etats-Unis. Cela inclut des machines dédiées à l’entraînement de modèles d’IA générative, et des ressources cloud supplémentaires pour les faire tourner.

Evidemment, le message de Brad Smith est aussi un appel du pied au gouvernement : pour pleinement réaliser le potentiel de l’IA – et assurer la suprémacie américaine en la matière – un soutien gouvernemental renforcé sera nécessaire. Il cite la recherche universitaire en exemple, mais nul doute que les intérêts des entreprises privées (Microsoft, au hasard) sont inclus dans la balance.

Plus de formations, moins de réglementations

Jouant sur les sujets qu’affectionne le prochain président, le billet évoque également le besoin de former les Américains en masse à l’utilisation des nouvelles solutions d’IA, notamment pour compenser d’inévitables pertes d’emplois causées par cette révolution à venir. Il termine sur l’exportation de ces technologies, rappelant les investissements cloud promis par Microsoft en 2024 (35 milliards de dollars sur trois ans dans 14 pays) et agitant le spectre de la Chine, dont « le gouvernement investit pour faire adopter ses technologies ».

Pas de panique néanmoins, Brad Smith est confiant : les champions américains du privé feront mieux que le parti communiste chinois, et n’ont pas besoin que le gouvernement américain ne mette la main à la poche de la même manière. Il suffit juste « de s’assurer que le secteur privé puisse avancer en ayant le vent dans les voiles ». Comprendre : ne pas être enquiquiné par les régulateurs, taxes et autres contraintes qu’on pourrait vouloir leur imposer.

Source : usine-digitale.fr