Monde

Guerre en Ukraine : un accord de cessez-le-feu sous tension

Alors que Washington presse Moscou d’accepter l’accord de cessez-le-feu, la Russie affirme avoir abattu près de 80 drones ukrainiens au-dessus de plusieurs de ses régions.

L’Ukraine poursuit son offensive, deux jours après sa plus grosse attaque sur le territoire russe. Moscou affirme avoir abattu, dans la nuit de mercredi à jeudi 13 mars, 77 drones ukrainiens ; 30 l’ont été au-dessus de la région de Briansk, frontalière de l’Ukraine, et 25 au-dessus de Kalouga, a précisé le ministère de la Défense russe dans un communiqué. Les régions de Koursk, Voronezh, Rostov et Belgorod ont également été ciblées.

Cette attaque intervient deux jours après la mort de trois personnes, tuées par des drones ukrainiens, et alors qu’un accord de cessez-le-feu de 30 jours est entre les mains de la Russie. Donald Trump assure que des négociateurs américains sont partis mercredi soir, au moment où Washington presse Moscou d’accepter l’accord, déjà validé par Kiev. « Des gens sont en route vers la Russie dès maintenant », a-t-il dit pendant une réunion avec le chef du gouvernement irlandais, Micheál Martin.

« Je crois que nous avons une chance d’arriver à un cessez-le-feu. Si on arrive à faire en sorte que la Russie s’arrête et à avoir un cessez-le-feu complet, je pense que la guerre ne recommencera plus jamais », a indiqué le président des États-Unis. Il est néanmoins resté évasif quant à la pression qu’il pourrait exercer sur son homologue russe en cas de refus. « Sur le plan financier, je peux faire des choses qui seraient très mauvaises pour la Russie. Je ne veux pas faire ça parce que je veux la paix. »

Poutine en tenue militaire à Koursk

Si Donald Trump dit « espérer » que Vladimir Poutine acceptera un cessez-le-feu en Ukraine, le président russe s’est, mercredi, montré en tenue militaire dans la région de Koursk. Pour la première fois depuis l’offensive ukrainienne, le chef du Kremlin s’est rendu dans un centre de contrôle, où il a ordonné à son armée de « libérer complètement […] dans un avenir proche et dans les plus brefs délais » la région.

Il a aussi déclaré que les soldats ukrainiens capturés devaient être considérés comme des « terroristes ». « Les individus présents dans la région de Koursk, qui commettent ici des crimes contre les civils, qui s’opposent à nos forces armées […], sont des gens que nous devons pour sûr traiter comme des terroristes. »

En parallèle, mercredi soir, l’Assemblée nationale a adopté une résolution de soutien à l’Ukraine appelant à saisir les avoirs russes, à laquelle s’oppose le gouvernement. Ce texte, adopté par 288 voix contre 54, a essentiellement une valeur symbolique.

Source : lepoint.fr