Guerre en Ukraine, en direct : Xi Jinping est arrivé à Moscou
Il s’agit de la première visite en Russie du dirigeant chinois depuis le début de la guerre en Ukraine et de son premier déplacement à Moscou depuis près de quatre ans.
Le président chinois, Xi Jinping, est arrivé à Moscou pour une visite d’Etat durant laquelle il rencontrera son homologue russe, Vladimir Poutine, annonce la télévision publique CCTV. Il s’agit de la première visite en Russie du dirigeant chinois depuis le début de la guerre en Ukraine et de son premier déplacement à Moscou depuis près de quatre ans.
Poutine et Xi vont parler du plan chinois pour régler le conflit en Ukraine, selon le Kremlin
Le président chinois, Xi Jinping, et son homologue russe, Vladimir Poutine, vont parler du plan proposé par Pékin pour régler le conflit en Ukraine lors de leur sommet en Russie cette semaine, a annoncé lundi le Kremlin, accusant les Etats-Unis d’attiser les violences.
« Les sujets abordés dans ce plan [chinois] pour l’Ukraine feront partie des négociations », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Les Etats-Unis campent sur leurs positions qui consistent à continuer de provoquer le conflit, d’entraver une réduction de l’intensité des hostilités et de continuer à inonder l’Ukraine d’armes », a-t-il ajouté.
L’Ukraine insiste pour que les troupes russes quittent son territoire
Peu avant l’arrivée à Moscou du président chinois, Xi Jinping, dont le pays ne mentionne pas, dans son plan de paix, de condition de retrait des troupes russes, l’Ukraine insiste pour que la Russie quitte son territoire, a déclaré un haut responsable ukrainien.
« Formule pour le succès de la réalisation du “Plan de paix chinois”. La première et principale clause est la reddition ou le retrait des forces d’occupation russes du territoire ukrainien » afin de « restaurer la souveraineté » et « l’intégrité territoriale » de l’Ukraine, a déclaré sur Twitter le secrétaire du Conseil de sécurité, Oleksi Danilov.
La Chine essaie de se poser en possible médiateur dans le conflit en Ukraine. A la fin de février, Pékin a publié un document en 12 points appelant notamment Moscou et Kiev à « stopper les hostilités » et à tenir des pourparlers de paix. Mais, contrairement à ce que réclame l’Ukraine et les Occidentaux, elle n’évoque pas de retrait des troupes russes du territoire ukrainien, proposant en revanche de mettre fin aux sanctions « unilatérales » contre la Russie. Kiev regarde donc avec une certaine anxiété l’arrivée lundi de Xi Jinping à Moscou, d’autant qu’elle redoute que Pékin, allié stratégique russe, puisse à terme décider de livrer des armes à la Russie, et peser ainsi sur l’issue de la guerre.
Mandat d’arrêt contre Poutine : Pékin appelle la CPI à éviter « le deux poids deux mesures »
La Chine a appelé lundi la Cour pénale internationale (CPI) à éviter le « deux poids deux mesures », après l’émission par cette juridiction d’un mandat d’arrêt contre le président russe, Vladimir Poutine, pour crime de guerre. « La CPI doit adopter une position objective et impartiale, respecter l’immunité de juridiction des chefs d’Etat (…) et éviter la politisation et la politique du deux poids deux mesures », a annoncé devant la presse Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise, quelques heures avant le début d’une visite d’Etat en Russie du président Xi Jinping.
Le mandat d’arrêt émis par les juges de la CPI vise le chef d’Etat d’une puissance nucléaire, qui siège au Conseil de sécurité de l’ONU et qui est suspecté de crimes de guerre pour la déportation d’enfants ukrainiens en Russie, et pour les transferts forcés d’autres enfants vers les territoires occupés de l’est du pays. Il y a « des motifs raisonnables de croire que Vladimir Poutine est personnellement responsable de ces crimes », ont estimé les juges dans un communiqué. Coautrice présumée de ces « crimes », la commissaire russe aux droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova, 38 ans, est elle aussi sous le coup d’un mandat d’arrêt. Ils portent sur « la déportation de centaines d’enfants retirés d’orphelinats et de foyers » en Ukraine, qui auraient ensuite été « donnés à l’adoption » en Russie, ajoute le procureur dans un communiqué.