Techonologie

Guerre des talents IA : Microsoft débauche une vingtaine de chercheurs de Google DeepMind

La firme de Redmond n’a pas froid aux yeux quand il s’agit d’aller piocher chez ses concurrents les meilleurs profils d’IA. Alors que Google DeepMind travaille d’arrache-pied pour rester dans la course à l’IA, une vingtaine de ses chercheurs ont ainsi été débauchés par Microsoft. Une stratégie qui fait penser à celle ayant cours entre Meta et OpenAI.

Coup dur pour Google. Sa branche de recherche et développement spécialisée dans l’intelligence artificielle, DeepMind, vient de s’alléger d’une vingtaine de chercheurs. Microsoft a en effet débauché ces spécialistes de l’intelligence artificielle, ouvrant ainsi un nouveau front dans la guerre des talents que se livrent les géants de la Silicon Valley pour prendre l’avantage dans le domaine de l’IA.

Parmi eux, Amar Subramanya, ancien responsable de l’ingénierie du chatbot Gemini de Google, désormais nommé vice-président corporate chargé de l’IA, comme le confirme l’une de ses publications sur LinkedIn. Ce dernier rejoint d’autres têtes connues de DeepMind, notamment la directrice de l’ingénierie Sonal Gupta, l’ingénieur logiciel Adam Sadovsky et le chef de produit Tim Frank, selon des sources proches du recrutement de Microsoft interrogées par nos confrères du Financial Times. Le géant de Seattle aurait convaincu au moins vingt-quatre employés de DeepMind de rejoindre ses rangs au cours des six derniers mois, apprend-on.

Google et Microsoft toujours plus concurrents

Il est intéressant de noter que la tension monte entre les deux entreprises : le co-fondateur de DeepMind, Mustafa Suleyman, supervise depuis mars dernier la stratégie IA grand public de Microsoft, se retrouvant ainsi face à son ancien partenaire, Demis Hassabis. Rappelons que la firme de Redmond avait procédé à une opération pour le moins douteuse afin de recruter plusieurs salariés de la start-up d’IA Inflection dont Mustafa Suleyman est le fondateur, versant à cette dernière 650 millions de dollars en contrepartie.

Cette frénésie d’embauches s’inscrit dans une stratégie largement adoptée par les autres acteurs de l’IA, à commencer par Meta qui attire les développeurs d’OpenAI au moyen de primes à la signature de 100 millions de dollars. OpenAI, Anthropic et xAI ont également recours à des procédés plus ou moins honnêtes pour attirer les meilleurs profils.

Source : usine-digitale.fr