Gaza : un raid israélien sur une école fait plus de 90 morts
L’armée israélienne a indiqué que l’école ciblée était utilisée par le Hamas et le Jihad islamique, affirmant y avoir éliminé « au moins 19 terroristes ».
Le bilan est déjà tragique. La Défense civile de Gaza a rapporté samedi la mort de 93 Palestiniens, dont des enfants, à la suite d’une frappe israélienne visant une école où étaient réfugiés des déplacés. Cette attaque a suscité une vive réaction internationale après dix mois de conflit dévastateur dans le territoire palestinien.
L’armée israélienne a indiqué que l’école ciblée à Gaza-ville (nord) était utilisée par le Hamas et le Jihad islamique, affirmant y avoir éliminé « au moins 19 terroristes » de ces deux groupes armés palestiniens.
L’école al-Tabi’een de Gaza visée avant l’aube servait d’abri à environ 250 déplacés, en majorité des femmes et des enfants, ont affirmé des sources du gouvernement du Hamas qui a dénoncé une « dangereuse escalade ».
Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, « trois missiles ont visé deux étages de l’école et la mosquée adjacente, causant la mort de 93 personnes, dont onze enfants et six femmes. Il y a encore des morceaux de corps non identifiés. »
Plusieurs écoles ciblées ces dernières semaines
Premier soutien militaire et diplomatique d’Israël, les États-Unis se sont dits « profondément préoccupés » et ont demandé aux responsables israéliens « plus de détails » sur la frappe. Plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni, la Turquie, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Russie et l’Iran, ainsi que l’Union européenne, l’ont condamnée.
« Au moins dix écoles ont été ciblées ces dernières semaines. Il n’y a pas de justification à ces massacres », a dénoncé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Après dix mois de guerre, l’armée israélienne continue de bombarder le territoire palestinien assiégé, où la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés, et de combattre et pourchasser les membres du Hamas.
Israël accepte de reprendre les discussions en vue d’une trêve à Gaza
Israël a juré de détruire ce mouvement, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste de même que les États-Unis et l’Union européenne, après l’attaque du 7 octobre menée contre le sud d’Israël à partir du territoire palestinien voisin.
Jeudi, les pays médiateurs – Qatar, États-Unis et Égypte – ont appelé à la reprise des discussions qui ont échoué ces derniers mois, alors que la communauté internationale craint une escalade militaire entre l’Iran et ses alliés, d’une part, et Israël, de l’autre.
Source : lepoint.fr