Culture

France Colle, une écrivaine française, exprime dans un livre sa passion pour le Maroc de Mohammed VI

«Le Maroc du Roi Mohammed VI» est le titre d’un livre que vient de publier France Colle. Il s’agit d’un livre passionnant qui raconte comment une écrivaine française, subjuguée par le Royaume, les Marocains et le Souverain, a décidé de tout lâcher pour vivre pleinement la passion d’un pays.

Le Maroc, c’est bien plus et bien mieux qu’un rêve». Cette phrase, lancée au milieu du livre, peut résumer à la fois le propos de France Colle, l’auteure du «Maroc de Mohammed VI», paru au mois de juin aux éditions du Panthéon à Paris. Il s’agit d’un livre inclassable, à la fois intime et documenté, présentant tantôt une expérience personnelle, tantôt couvrant avec force détails les pas de géant accomplis par le Royaume sous le règne de Mohammed VI.

L’auteure s’exprime d’une façon enflammée. Dès les premières pages, elle annonce son projet: «À travers ces pages, je vais vous présenter le Maroc, ce pays exceptionnel où j’ai eu la chance de vivre». Et de lancer dans un élan prémonitoire: «le Maroc est un pays en plein essor, un pays qui d’ici peu atteindra des sommets inégalés».

On comprend d’entrée de jeu que l’écrivaine éprouve une passion démesurée pour le Maroc au point de lui prédire de façon péremptoire un avenir radieux. Mais ce que l’on va découvrir au fil des pages, c’est que la passion de France Colle pour le Royaume ne repose pas seulement sur un ressenti et une douceur de vivre, mais sur des arguments et une démonstration qui s’adresse davantage à l’esprit qu’à l’affect.

Elle a vécu deux ans à Rabat en 2017 et 2018. Intarissable d’éloges sur le charme profond de Rabat, l’écrivaine est particulièrement attentive à la cohabitation harmonieuse entre la ville nouvelle et la ville ancienne, emblème d’un pays qui a fait le pari de la modernité tout en restant viscéralement attaché à son patrimoine millénaire.

France Colle est une écrivaine française et elle s’adresse dans ce livre à ses compatriotes, ce qui ne l’empêche pas d’être peu tendre avec ceux qui ont des préjugés sur le Royaume et ne veulent pas voir les progrès accomplis dans plusieurs domaines, y compris l’ingénierie et l’industrie.

«Débuté il y a plusieurs années sous le règne du Roi Mohammed VI, le développement du Maroc se propage dans tous les secteurs d’activités avec force et maîtrise qui, ajoutées aux compétences exceptionnelles et aux ressources hors norme du Royaume, font que ce pays d’Afrique va devenir un acteur incontournable sur l’échiquier international».

L’écrivaine cite les infrastructures du pays comme Tanger-Med, le réseau autoroutier, le Train à grande vitesse, le développement des aéroports, les énergies renouvelables… Elle donne force détails sur ces infrastructures, qui ont toutes poussé sous l’impulsion du Roi Mohammed VI. L’écrivaine légitime constamment ses propos laudatifs sur le Royaume en les documentant.

La passion du Maroc consubstantielle à l’œuvre du Roi

«Le Roi Mohammed VI est un chef d’État qui a une vision moderne et éclairée de son pays. Il est tourné vers le futur. Son règne est marqué par des décisions et des actes qui font progresser et évoluer le pays dans tous les domaines. Il a su prendre des mesures qui ont changé le cours des choses et qui ont amélioré la vie de son peuple. Le statut juridique de la femme a été amélioré, il y a eu la modification des procédures de divorce, la pénalisation du harcèlement sexuel. Le souverain est aussi un homme de paix qui favorise le dialogue entre les peuples. C’est un grand roi, un roi qui garantit à son peuple et à son pays plus de démocratie, plus de modernité, plus de garanties sociales, plus de paix, plus de justice».

Plusieurs paragraphes sont consacrés à la réforme du système de protection sociale, un chantier ambitieux voulu de façon déterminée par le Souverain et qui a contribué à améliorer le quotidien de millions de Marocains, en généralisant la gratuité des soins pour les populations défavorisées. Le livre s’appréhende aussi comme un hommage au travail titanesque accompli par le Roi et à la personnalité charismatique du Souverain: «Le Maroc est inégalable et il est empreint d’une élégance et d’une noblesse que seul un Roi descendant du Prophète peut lui conférer», précise l’auteure.

Éloge de la police et des renseignements marocains

L’auteure a vécu deux ans à Rabat et a voyagé dans plusieurs villes du Royaume. Elle est impressionnée par la sécurité, omniprésente partout. «On vit en sécurité au Maroc. Il y a des policiers à tous les coins de rue, des policiers qui interviennent toujours rapidement de façon à ne pas laisser une situation dégénérer», écrit-elle.

Et d’ajouter: «le Royaume du Maroc vient d’être élu vice-président d’Interpol pour l’Afrique, et force est de constater que Monsieur Abdellatif Hammouchi, directeur général de la Direction générale de la sûreté nationale et directeur général de la Surveillance du territoire, fait l’objet d’une reconnaissance internationale pour ses compétences inégalables».

Elle salue aussi le professionnalisme des services de renseignements pour leur travail remarquable dans la lutte contre le terrorisme non seulement au Royaume, mais dans d’autres pays. L’auteure rappelle que les hommes d’Abdellatif Hammouchi ont transmis à leurs collègues en Europe et aux États-Unis des renseignements précieux qui ont empêché des attentats. À ce sujet, elle salue en la personne de Hammouchi un «stratège de la sécurité mondiale».

Elle cite aussi la collaboration entre les renseignements marocains et français et rappelle cette phrase de Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, prononcée en avril 2024 à Rabat: «Sans nos amis marocains et l’excellence de la police judiciaire marocaine, la France serait plus en danger qu’elle ne l’est. Sans les services de renseignements marocains, la France serait plus touchée».

Un cheminement initiatique

Le livre de France Colle comporte aussi une composante autobiographique. C’est une aventure personnelle, intime, un cheminement initiatique et des rencontres qui ont transformé l’auteure. Ainsi, elle parle avec émoi de femmes du monde rural qu’elle a connues. «Elles savent aimer, elles savent partager, elles savent consoler la personne qui souffre, et le jour où j’ai emprunté le chemin qui me menait jusqu’à elles, j’ai su que c’était le bon. Ce chemin, je continuerai de le suivre jusqu’au bout de ma vie et il est évident que je ne souhaite pas en prendre un autre».

L’auteure raconte qu’elle a perdu brutalement son père qui s’est suicidé par pendaison. Elle en a perdu tous ses repères. «Et c’est auprès de ces femmes que j’ai appris à vivre autrement. Elles m’ont appris la résilience». On comprend dès lors que la passion du Maroc est aussi liée à la rédemption d’une personne qui avait perdu le goût de vivre. L’auteure compare souvent sa vie antérieure en France à sa vie au Maroc. France Colle précise d’ailleurs qu’elle a décidé de vendre ses biens en France et de s’établir définitivement au Maroc.

Pour le lecteur marocain, la comparaison à charge contre la France peut par moment agacer. Cela est peut-être dû au besoin que ressent l’auteure de justifier sa décision de s’établir au Maroc. D’ailleurs, France Colle semble particulièrement sensible au respect des anciens par les jeunes et le grand cas fait des aînés. «En France, les maisons de retraite sont pleines! Dès que les parents sont vieux, allez hop, on les place en maison de retraite. On s’en débarrasse. Tandis qu’au Maroc, c’est le contraire. Les Marocains gardent leurs parents auprès d’eux, ils s’en occupent et ne les laissent pas finir leur vie dans un mouroir, fût-il un mouroir de luxe!». La passion de l’auteure pour le Maroc a aussi partie liée avec des valeurs qu’elle ne retrouve plus en Occident. Elle y goûte les choses simples, la générosité de personnes qui n’ont presque rien, le pain que partagent avec elle des femmes dans les campagnes, les promenades dans la médina de Rabat et dans ses jardins luxuriants, la douceur de vivre… Pour toutes ces raisons, elle crie en toutes lettres en majuscules: «MAROC! JE T’AIME!».

«Le Maroc du Roi Mohammed VI», de France Colle, éditions du Panthéon, 144 pages, 2025. Prix en France: 16,50 euros. Disponible en précommande au Maroc.

Source : fr.le360.ma