
Du 12 septembre au 7 décembre 2025, le Musée d’art contemporain africain Al Maaden à Marrakech accueille «Paraboles, Une Odyssée Hertzienne», de Hiba Baddou, une exposition sensible et poétique des images qui façonnent nos désirs d’ailleurs.
Le Musée d’art contemporain africain Al Maaden (MACAAL) à Marrakech, en partenariat avec l’Institut français du Maroc, présente «Paraboles, Une Odyssée Hertzienne». Il s’agit d’une exposition individuelle de l’artiste marocaine Hiba Baddou prévue du 12 septembre au 7 décembre 2025. «Paraboles, Une Odyssée Hertzienne» est une exploration sensible et poétique des images qui façonnent nos désirs d’ailleurs. À travers un court métrage, des photographies, calligraphies et installations, Hiba Baddou transforme l’Artist Room en laboratoire de perception et d’imaginaire.
«L’exposition questionne notre rapport aux flux numériques, aux traditions réinventées et aux gestes ordinaires qui deviennent porteurs d’une mémoire collective. Ici, un couscoussier se fait antenne, là, une sculpture capte des ondes invisibles : chaque œuvre invite à ralentir, observer et ressentir », expliquent les initiateurs.
Dans cette exposition, Hiba Baddou explore, note la même source, la manière dont l’horizontalité du monde numérique a supplanté les liens verticaux qui nous reliaient autrefois au sensible et au spirituel.
À travers un court métrage, des photographies, calligraphies et installations, l’artiste met en lumière la dissolution de nos repères traditionnels. «L’antenne parabolique, motif central de son œuvre, devient le symbole puissant d’une transcendance déviée, où la réception d’images et de signaux venus d’ailleurs transforme notre rapport au monde. Le parcours de l’exposition révèle comment des objets sont reconfigurés par cette nouvelle réalité». Avec des installations comme Kesskass, où un couscoussier est détourné en antenne, Hiba Baddou illustre la tension entre la modernisation technologique et les racines culturelles. Un objet de partage, porteur d’une mémoire ancestrale, devient un relais d’images lointaines, interrogeant subtilement la colonisation numérique de notre intimité.