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«L’Aquarium imaginaire, épisode #2» de Mohamed Fariji exposé à l’Atelier 21

18 février - 22 mars

Depuis plus de trois décennies, l’Aquarium de Casablanca, un lieu emblématique, a disparu des paysages urbains, ses bassins vides et ses céramiques rongées par le temps. Dans «L’Aquarium imaginaire, épisode #2», l’artiste Mohamed Fariji redonne vie à ce lieu mythique à travers une série de céramiques reconstituées. En réinventant l’Aquarium, Fariji interroge la mémoire collective et la place de l’art dans la réhabilitation de l’espace urbain. À travers cette exposition, il invite le public à explorer les frontières entre passé et présent, entre réalité et fiction, et à redécouvrir un patrimoine oublié, tout en ouvrant la voie à un futur centre d’art participatif pour la ville de Casablanca.

Depuis plus de trois décennies, l’Aquarium de Casablanca est un lieu oublié, ses bassins vidés, ses céramiques rongées par le temps. Pourtant, sa mémoire persiste dans l’imaginaire collectif des Casablancais. L’artiste Mohamed Fariji s’empare de cette absence pour en faire un moteur de création. À travers son exposition «L’Aquarium imaginaire #2», présentée à la galerie L’Atelier 21 du 18 février au 22 mars 2025, il propose une relecture poétique et engagée de ce lieu mythique, tout en interrogeant la place de la mémoire urbaine dans la construction de la ville.

Une céramique réinventée pour ressusciter l’Aquarium

Dans cette exposition, Fariji choisit de ne pas documenter la disparition de l’Aquarium de manière traditionnelle. Plutôt que de simplement retracer son histoire, il décide de le réinterpréter en s’appuyant sur l’objet le plus emblématique de l’Aquarium : la céramique. À travers une série de pièces reconstituées, l’artiste recrée une atmosphère où le passé et l’imaginaire se croisent. Ces œuvres, habilement façonnées, viennent combler le vide laissé par l’absence physique de l’Aquarium, tout en évoquant la mémoire d’un lieu disparu.

Cette démarche n’est pas seulement une invitation à la nostalgie, mais un moyen de questionner la façon dont les objets incarnent la mémoire d’un lieu. «Depuis 2012, je me plonge dans les archives de cette mémoire collective, en quête de ce qui a été oublié et effacé par les vagues du temps. Mon projet ne se limite pas à la réhabilitation d’un lieu abandonné : il cherche à recréer ce qui a été perdu et à offrir une seconde vie à cet Aquarium», déclare Mohamed Fariji. Pour cette exposition, son objectif a été de restituer les céramiques originelles de l’Aquarium de Casablanca, afin de rendre visible ce qui a trop longtemps été invisibilisé. «En faisant renaître ces céramiques, ce sont des fragments d’histoire qui ressurgissent à la surface, comme une fenêtre ouverte sur un lieu dont les formes nous parlent encore. Cette initiative est aussi un hommage aux artisans marocains, témoins d’un savoir-faire ancestral».

Fariji va au-delà de la simple réinterprétation des objets. Il engage également le public dans une réflexion plus large sur la mémoire urbaine et la manière dont la ville efface ou oublie ses traces. Ce projet de réhabilitation du lieu ne peut être compris sans son objectif parallèle : la réhabilitation du citoyen dans l’espace de sa ville. L’artiste souhaite reconnecter les habitants de Casablanca à leur patrimoine historique riche et singulier. «L’exposition ne se contentera pas de célébrer le passé, mais cherchera à poser les bases d’un futur centre d’art et de recherche participatif, où le dialogue entre citoyens, artistes et chercheurs pourra enfin s’épanouir», souligne-t-il.

Pour Fariji, cette exposition est un cri du cœur : «Imaginons ensemble un futur pour cet ancien Aquarium, le seul de tout le Grand Nord de l’Afrique, pour en faire un lieu de mémoire, d’art et d’espoir. Ce n’est qu’à travers des créations nouvelles, mais aussi des reproductions fidèles, que nous pouvons raviver cette mémoire et la transmettre aux générations futures. Réagissons aujourd’hui, car ce patrimoine unique mérite non seulement d’être préservé, mais aussi célébré et partagé».

Dans «L’Aquarium imaginaire, épisode #2», l’artiste joue sur les frontières entre réalité et fiction. À travers ses céramiques, il recrée un univers où les souvenirs, réels et imaginés, cohabitent, et où l’absence de l’Aquarium devient une invitation à l’imaginaire collectif.

De l’art à l’engagement : le parcours de Mohamed Fariji

Né en 1966 à Casablanca, Mohamed Fariji est reconnu pour son engagement dans le changement social, la préservation de la mémoire collective et la réflexion sur la transformation urbaine.

Formé à l’Institut national des beaux-arts de Tétouan et à l’École supérieure d’art et de design Llotja de Barcelone, il développe une œuvre où l’art et l’engagement citoyen se rejoignent. Son approche mêle installation, photographie, performance et projets participatifs. Ses œuvres ont été exposées dans des institutions de renom, telles que le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain à Rabat, le Kunsthal Aarhus au Danemark, la FAD à Barcelone et la Sharjah Art Foundation aux Émirats arabes unis. Son travail a été aussi présenté à la Swab Art Fair (Barcelone) et à la Supermarket Art Fair (Stockholm).

En 2011, Mohamed Fariji fonde L’Atelier de l’Observatoire, un espace situé près de Casablanca, conçu comme une plateforme de création contemporaine et de mobilisation citoyenne. Ce laboratoire unique est à la fois un lieu de production artistique et un espace d’échange pour imaginer des solutions alternatives face aux défis écologiques et sociétaux.

Depuis 2012, l’artiste s’investit dans un projet emblématique : une enquête esthétique et collective autour de l’Aquarium abandonné de Casablanca. À travers ce travail, il questionne les mythologies locales, propose des récits alternatifs et imagine des réappropriations possibles de cet espace oublié.

Ce projet illustre son engagement pour la sauvegarde et la revalorisation des lieux de mémoire, tout en mobilisant les citoyens pour une réflexion commune sur l’avenir de leur ville.

 

 

Détails

Début :
18 février
Fin :
22 mars
Catégorie d’Évènement:

Lieu

Casabanca