La Fondation des arts vivants célèbrera l’art de la représentation et l’art du verbe, à l’occasion de la 16e édition du Festival international «Théâtre et Culture» et de la 1re édition du Festival international des poétesses qui se tiendront, simultanément, du 16 au 27 mai 2023 à Casablanca.
Les deux disciplines artistiques seront ainsi à l’honneur avec la cohabitation de ses deux festivals qui investiront différents espaces culturels de la capitale économique. Nourredine Ayouch, président de la Fondation des arts vivants, explique ce choix : «Dans un monde en pleine mutation, avec l’émergence de questionnements identitaires et culturels, nous avons décidé, pour cette année, de procéder à une programmation vraiment éclectique, alliant à la fois théâtre et poésie, et amenant, je l’espère, un début de réponse, selon laquelle nous sommes toutes et tous, une seule et même humanité».
Le théâtre sans frontières
La 16e édition du Festival international «Théâtre et Culture» reste fidèle à sa mission : mettre en lumière les talents et les productions d’ici et d’ailleurs et promouvoir le théâtre auprès du public marocain. «En plus de la sélection nationale, notre comité se déplace, chaque année, au festival d’Avignon, pour repérer les coups de cœur et affiner notre sélection des meilleurs spectacles. Une mission intense qui s’étale sur plusieurs jours et permet de faire découvrir de nouveaux horizons et talents à notre public», explique le directeur du festival, Adil Madih.
Cette année, ce ne sont pas moins de 6 spectacles marocains et 6 spectacles étrangers, dont 2 pour enfants, qui seront à l’affiche.
Le spectacle «Sera7 mesjounek» ouvrira le bal au Théâtre Zafzaf. Une pièce alliant humour et rebondissements, interprétée, entre autres, par Nora Skalli, Meriem Zaimi et Abdallah Didane de la troupe de théâtre Tensift. Le public aura rendez-vous avec la pièce «L’Alchimiste», le vendredi 26 mai. Une adaptation théâtrale du célèbre roman de Paulo Coelho, à travers laquelle le metteur en scène, le comédien Benjamin Bouzy, réussit à créer un voyage autant intérieur qu’extérieur de Santiago, en quête de sa vérité, qui découvre le monde avec ses secrets, ses trésors et ses surprises. La soirée de clôture mettra à l’honneur «Cha Ta Ra», le samedi 27 mai au Centre culturel Anfa. Traitant de la situation de femmes immigrées, la pièce raconte l’histoire de «Chani», «Talia» et «Rabia», parlant trois langues différentes et issues de trois pays différents, mais unis par un seul destin.
La poésie au féminin
En marge de la programmation théâtrale, la Fondation des arts vivants déploie son nouveau rendez-vous : le Festival des poétesses arabes. «En procédant à cette diversification des disciplines, c’est bien plus qu’une variété de “spectacles” que la Fondation des arts vivants propose : elle confirme la volonté inébranlable des organisateurs à élargir son spectre d’action», indiquent les organisateurs dans un communiqué. Cette première édition connaîtra la participation de la journaliste palestinienne Rola Sarhan, la Syrienne Maram Al-Masry et l’écrivaine, oratrice et journaliste libanaise Joumana Haddad. Les poétesses marocaines seront également au rendez-vous, avec la critique marocaine Aicha Ammor qui assurera l’ouverture, la romancière Widad Benmoussa, rédactrice du supplément culturel d’un grand quotidien, et collaboratrice avec l’Encyclopédie du Maroc, sans oublier la grande poétesse Fatéma Chahid qui a contribué aux débuts de la Fondation des arts vivants.