Du 14 au 24 mai 2025, Casablanca sera le théâtre d’une rencontre inédite entre création maghrébine et internationale à l’occasion de la 18e édition du Festival international de théâtre. Cet événement phare célèbre les 20 ans de la Fondation des arts vivants et met à l’honneur la Tunisie, tout en rendant hommage à trois grandes figures du théâtre maghrébin. Une programmation riche en spectacles, conférences et master class offrira une expérience artistique incontournable.
Du 14 au 24 mai 2025, Casablanca accueillera la 18e édition du Festival international de théâtre, une manifestation désormais incontournable sur la scène artistique marocaine. Organisé par la Fondation des arts vivants, cet événement prend cette année une dimension particulière, puisqu’il coïncide avec le vingtième anniversaire de cette institution engagée dans la promotion de l’art théâtral et les arts de la scène au Maroc depuis 2004.
Une programmation ambitieuse et éclectique
Une ouverture empreinte de spiritualité
Cette œuvre met en scène Hela, une femme profondément attachée à la notion de famille, au point de s’y emprisonner. Convaincue du pouvoir du sacrifice, elle s’interroge sur l’amour absolu entre l’humain et le céleste. Sa rencontre avec un écrivain atteint d’un cancer, qu’elle découvre à travers la lecture, bouleverse sa perception. De cette relation naît un apprentissage de la poésie et de la beauté par l’art du cinéma, dans une dynamique proche de celle liant Jalel Eddine Rumi à Shams Eddine Tabrizi. Dans cette quête spirituelle, la douleur devient le point d’origine d’une nouvelle naissance.
Hommage à trois figures maghrébines du théâtre
Le Festival ne se limite pas aux représentations. Il propose un espace de réflexion à travers deux grandes conférences réunissant metteurs en scène, dramaturges, comédiens, poètes et chercheurs. La première, intitulée «Regards croisés sur le théâtre maghrébin», invitera les participants à interroger les enjeux esthétiques, sociaux et politiques du théâtre d’aujourd’hui, dans une perspective comparative entre le Maroc et la Tunisie.
La seconde conférence, «Théâtre engagé et poésie palestinienne : voix de résistance et d’humanité», explorera la manière dont l’art peut devenir un vecteur de mémoire, de lutte et de transmission, en mettant en lumière les résonances entre théâtre et poésie dans les contextes de conflit et d’exil, notamment à travers le prisme palestinien.
Le programme détaillé se déploiera sur plusieurs journées : le jeudi 15 mai à 17 h, le Théâtre Mohammed VI accueillera un Atelier de jeu d’acteur animé par Ramzi Azaiez ; le samedi 17 mai à la même heure et au même lieu, Ayoub Abou Ennasr dirigera un Atelier d’expression corporelle ; enfin, le jeudi 22 mai à 17 h, le Complexe culturel d’Anfa prêtera sa scène à Julie Ménard pour un Atelier d’art dramatique.
Les temps forts de la programmation théâtrale
«Danse céleste» : Texte et mise en scène : Taher Issa Ben Larbi.
Une création poétique et spirituelle qui explore l’élévation de l’âme à travers une écriture sensible et une mise en scène aérienne.
«Fawda» : Mise en scène de Mariam Zaimi.
Entre chaos intérieur et désordre social, cette pièce questionne l’ambition, le pouvoir et les responsabilités individuelles à travers une réflexion existentielle.
• Vendredi 16 mai – 20 h 30 au Complexe culturel Anfa
«Les Raisins de la Colère» : Adaptation et mise en scène : Xavier Simonin.
Un classique de Steinbeck revisité, où crise écologique et migrations forcées résonnent avec notre époque dans un cri d’humanité puissant.
«Rizla Aljaduiya» : Un récit d’aventures engagé sur la protection de la faune, l’équilibre naturel et les valeurs humaines, à travers une mission imprévue au cœur de la forêt africaine.
• Samedi 17 mai – 20 h 30 au Théâtre Mohammed VI
«Toxic Paradise» : Scénographie et mise en scène : Sadak Trabelsi.
Une plongée intime dans les souvenirs d’enfance, révélant les illusions d’un paradis urbain devenu symbole de mort et de désespoir.
«Adnass» : Texte et mise en scène de Ahmad Amine Sahel.
Le combat silencieux d’une femme face à la stérilité, dans une société patriarcale, mis en scène avec délicatesse et force.
• Mardi 20 mai – 20 h 30 au Théâtre Mohammed VI
• Mercredi 21 mai – 10 h 30 et 14 h 30 au Complexe culturel Anfa.
«La Poupée de Mr K» : Mise en scène de LéZaâr Cie, texte de Thomas Gunzig
Une réinvention tendre de la rencontre entre Kafka et une petite fille, autour de lettres imaginaires d’une poupée voyageuse.
• Mercredi 21 mai – 20 h 30 au Complexe Zafzaf
Nawal, entre deux mondes, partage son vécu de femme marocaine en France, entre danse, chant et mémoire intime.
• Jeudi 22 mai – 20 h 30 au Complexe Zafzaf
«7ayha» : écrite et réalisée par Ashiq Abdel Fattah.
Une satire sociale puisant dans la halqa marocaine, pour interroger avec humour et profondeur les contradictions de la société contemporaine.
• Vendredi 23 mai – 20 h 30 au Complexe Zafzaf
Un voyage rock et introspectif porté par la musique et la métamorphose artistique d’une femme à la recherche de sa propre identité.
• Samedi 24 mai – 20 h 30 au Studio des arts vivants
«A7 o Berdat» : Mise en scène de Mahmoud Echahdi.
Tragi-comédie sur les secrets enfouis du couple et les cicatrices de l’enfance, révélant les failles et les tabous des relations humaines.